«L'Exécutif a rejeté l'option des chèques proposée à la place des couffins», a confié à L'Expression une source proche du dossier. Le chèque ne remplacera par le couffin du Ramadhan. Le gouvernement ne donnera pas de liquide aux familles démunies. Il préfère continuer son assistance à travers le couffin. «Le gouvernement a rejeté l'option des chèques proposée à la place des couffins», a confié à L'Expression une source proche du dossier. Annoncé au mois d'avril dernier par l'ex-ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, ce projet est tombé à l'eau. Pourtant, tout le montage financier de l'opération a été élaboré. Le montant global de l'aide financière de 3000 DA qui sera octroyée pendant le Ramadhan aux familles démunies, s'élève à près de 4 milliards de dinars (3,834) au profit d'un nombre total de personnes nécessiteuses qui s'élève à 1547.950, a indiqué Saïd Barkat, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille. Lors d'une séance de travail tenue le 14 juin dernier, la commission nationale de solidarité a présenté la proposition élaborée par ses soins dans ce sens pour la transmettre ensuite au gouvernement. La décision finale d'octroyer cette année un chèque de 3000 DA par famille nécessiteuse pour le mois sacré du Ramadhan, qui doit commencer le 11 août 2010, a été prise par la commission. Mais le gouvernement, après examen, en a décidé autrement. Jugeant la procédure un peu compliquée, le gouvernement a préféré maintenir l'ancienne méthode. Les transactions demandent beaucoup de temps au niveau des centres postaux. Les familles nécessiteuses seront certainement déçues. Celles-ci préfèrent encaisser de l'argent liquide mieux que le couffin du Ramadhan. Le chèque est plus discret et décent que le couffin du Ramadhan. Certaines familles nécessiteuses refusent de tendre la main au couffin pour qu'elles ne soient pas ciblées par le voisinage. Il faut reconnaître que cette nouvelle formule de solidarité vise beaucoup plus à préserver la dignité des bénéficiaires démunis. Le ministre de la Solidarité a même reconnu qu'avec ce chèque le citoyen nécessiteux est libre de préparer le plat qu'il désire sans être contraint de consommer des victuailles distribuées dans le couffin garni souvent de légumes secs ou autres produits alimentaires pas très appréciés pendant la période de jeûne. Le contenu de la proposition, qui a été détaillée par le ministre et les membres de ladite commission installée le 12 mai, prévoit une aide supplémentaire au chèque nominal. Celle-ci se monte à 500 DA par enfant ou personne à charge, jusqu'à concurrence de 4 personnes par famille, qui devait être ajoutée au chèque par le département de la solidarité tel qu'avancé dans son projet. Le recensement rigoureux des futures familles bénéficiaires de la formule «chèque» est achevé dans toutes les wilayas, a précisé Barkat. Les statistiques sont de 115.000 familles nécessiteuses environ et non assurées sociales. Les familles ainsi recensées recevront leur chèque, 15 jours avant le mois de Ramadhan, selon les propos du ministre. M.Barkat, qui n'a pas manqué de souligner que «ce chèque nominal préserve la dignité et la discrétion» préconisées par la religion dans tout acte de solidarité ou d'assistance à autrui, serait certainement déçu par cette décision. Le gouvernement veut éviter des dépassements. Sachant que l'aide fait toujours l'objet de convoitise, il a décidé de maintenir le couffin. Preuve en est, l'année dernière, plusieurs scandales ont éclaté un peu partout sur le territoire national. Malgré le travail de recensement qui a été fait au niveau des directions des affaires sociales de wilaya, des familles qui ne sont nullement dans le besoin ont tiré profit de la distribution du couffin. Des familles percevant des pensions en devises en ont bénéficié.