Sur une superficie de 6 670 ha, une production de plus de 301 200 q de divers fruits a été enregistrée au titre de la saison agricole 2019-2020. La directrice de wilaya des services agricoles, Mme El-Atafia Benouali (DSA) a fait état d'un total de production de 123 793 q d'espèces de fruits à noyaux, dont 16 400 q de variétés d'abricots, 44 100 q de pêches, 62 000 q de prunes, 495 q de cerises et 798 q de nectarine. Pour ce qui est des fruits à pépins, un rendement de 148 782 q a été obtenu sur une superficie s'étendant sur 1906,6 ha de vergers. Cette production porte sur 120 250 q pommes, 280 500 q de poires, 32 q de nèfles, 35 q de coings, et 20 q de grenades. Quant aux variétés rustiques cultivées sur une superficie de 3528,5 ha, dont 2945,5 ha destinés à la production, une quantité de 28 627 q, dont 22 000 q d'amandes, 6500 q de figues et 127 q de pistaches, a été récoltée lors de cette saison. Relevant l'engouement des agriculteurs au cours de ces dernières pour cette filière, Mme Benouali a affirmé que l'arboriculture se porte très bien à Sidi Bel-Abbès. L'état du sol est d'une grande richesse et n'importe quelle plantation d'arboriculture s'y prête, a-t-elle précisé. "Il y a une très bonne adaptation des arbres au sol, en raison de la richesse en éléments minéraux qui constituent la conception du sol", a-t-elle encore expliqué, non sans nuancer : "Le problème qui se pose est celui de la diminution du niveau des réserves d'eau qui a généré un énorme déficit. Si on arrive à résoudre cette raréfaction d'eau, on peut créer un pôle d'excellence arboricole dans cette wilaya", avant de poursuivre : "En plus, il y a beaucoup de zones rouges, notamment au sud de la wilaya et surtout dans la daïra de Sidi Ali Benyoub qui, en quelques années, s'est complètement transformée en véritable exploitation de végétal fruitier, notamment de pommes, pêches, prunes, cerises et vigne." Pour Mme Benouali, "le facteur limitant qui bloque la wilaya, c'est bien l'eau". La solution ? "Il va falloir inscrire des opérations pour la création des stations d'épuration des eaux usées traitées, des périmètres d'irrigation et des retenues collinaires, notamment au niveau des terres agricoles relevant de la daïra de Sidi Bel-Abbès pour solutionner le problème de l'irrigation de l'arboriculture et en même temps apaiser la tension sur l'eau potable qui est devenue presque rare", a-t-elle proposé. Evoquant le volet lié à l'investissement productif dans les exploitations agricoles, notamment dans l'arboriculture, la directrice des services agricoles a signalé que la plupart des demandeurs veulent un crédit Tahadi. "Pour cela, nous donnons des orientations pour aller vers les rustiques, notamment les oliviers et les amandiers, pour lesquels nous disposons de superficies extraordinaires. Ce qui va nous aider à créer un pôle oléicole et agro-industriel tourné vers la transformation. Il se pose toutefois le problème du foncier."