L'abondance des fruits sur le marché local durant cette période estivale est dû, notamment, à l'entrée en production des nouvelles plantations fruitières et concernent l'ensemble des espèces arboricoles et viticoles, sur une surface de 400 000 ha, a indiqué M. Mahmoud Mendil, directeur général de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV). «Les conditions climatiques ont favorisé cette production, bien que ces conditions ont obligé les arboriculteurs et viticulteurs à traiter plus et, donc, à augmenter le coût de production. Malgré cela, les prix proposés sont à la portée des consommateurs », a-t-il indiqué. Selon les chiffres du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la production des fruits à noyaux et pépins a atteint 3,8 millions de quintaux en fin juin 2011, contre 3,4 millions de quintaux durant la même période de l'année précédente, où l'on a enregistré une récolte totale de 13,5 millions, alors qu'on a prévu 11,2 millions de quintaux. En termes de rendement, l'ITAFV prévoit jusqu'à 210 q/ha de raisins en irrigué et 50 q/ha en sec, 80 à 120 q/ha (abricots), 100 à 150 q/ha (en irrigué) de Nèfles, 80 à 110 q/ha pour les prunes (en sec). Pour les pêches et les nectarines, on prévoit un rendement de 90 à 130 q/ha (en irrigué) pour les pommes et les poires 100 à 150 q/ha (en irrigué) et 30 à 50 q/ha (en sec) pour les figues. Selon Hocine Abdelghafour, directeur des statistiques au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, «cette abondance devrait se poursuivre durant les cinq prochaines années vu la superficie plantée qui a atteint plus d'un million d'hectares en fruits à noyaux et pépins». M. Mendil a souligné, pour sa part, que des superficies de 13 000 et 20 000 ha sont réservées, respectivement, au développement des agrumes et de la vigne. «L'arboriculture et la viticulture bénéficient, à l'instar des autres cultures, des mesures d'accompagnement, le crédit RFIG, le crédit d'investissement Ettahadi et le crédit fédératif pour les négociants/conditionneurs et les transformateurs», a-t-il précisé.