Le projet est un véritable joyau architectural qui a permis la création d'un nouveau boulevard et d'un axe commercial. Entamé en mars 2003 et réalisé dans des délais raisonnables par l'agence foncière de Boghni, le projet immobilier des 128 logements promotionnels avec 63 locaux commerciaux, érigé sur l'axe polyclinique-ex-SN6-Sempac, a fait l'objet d'une réception provisoire. Une livraison graduelle avait déjà débuté durant le mois d'août pour les acquéreurs des cinq premiers blocs. Une opération similaire sera reconduite durant ce mois de septembre et touchera les propriétaires des cinq autres blocs. Les acquéreurs, soulagés, vont pouvoir ainsi bénéficier de toutes les commodités nécessaires inhérentes à un tel joyau architectural. La création d'un grand boulevard de 17 m de largeur, dont le bitumage a été conçu en tri-couches denses, ainsi que les divers réseaux d'accompagnement AEP, assainissement, éclairage public moderne et réalisation d'un parking, se trouvant derrière la façade postérieure du projet, constituent à coup sûr des atouts attractifs indéniables. Ce projet, après celui identique des 120 logements se trouvant sur la ceinture du marché, a permis d'intégrer 70 foyers avec l'aide de la CNL (aide variant entre 40 et 50 millions de centimes). Selon les explications données par le directeur de l'agence foncière de Boghni, Kara Ali Saïd, ce projet a une portée d'abord structurante, puisqu'il a permis la création d'un boulevard, ensuite semi-sociale, car plus de la moitié des acquéreurs (enseignants, fonctionnaires ne pouvant pas prétendre à un logement social) a bénéficié de l'apport de la CNL. En outre, ce projet a une portée économique avec la création d'un nouvel axe commercial permettant d'accueillir plus de 63 commerces et services proposant de multiples activités. La réalisation de ce projet s'intègre dans une restructuration urbaine planifiée dans un souci d'harmonisation architecturale moderne. Cependant, l'existence d'une vieille bâtisse menaçant ruine, qui faisait office d'ancienne gare ferroviaire durant la période coloniale, occupée par une veuve (dont le mari a consacré toute sa vie aux ponts et chaussées), dénature le site. La solution retenue par les autorités locales est la démolition de cet édifice. Pour cela, un arrêté a été délivré par la mairie et approuvé par le chef de daïra, avec la proposition d'octroyer un grand F4 à titre gratuit en guise de compensation à la personne en question. Mais, à ce jour, l'arrêté n'a pas été exécuté. Contacté, un membre de la famille Chebli, dont la rue voisine porte le nom de leur martyr, nous informe qu'il n'est pas question d'accepter cette solution. Soit, nous dit-il, les autorités acceptent de nous donner un lot identique, à l'ex-Gendarmerie, soit elles nous autorisent à ériger un centre commercial sur ce site en tenant compte de l'environnement architectural. Si l'Etat récupère l'ex-gare ferroviaire, celui-ci aura le choix de restaurer ce lieu qui retrouvera alors une allure de monument, soit elle sera démolie comme approuvé par l'arrêté. Notons enfin que l'agence foncière de Boghni participe activement au développement local et compte s'impliquer davantage à l'avenir par une redynamisation ascendante. Les projets à court et moyen termes à mettre en chantier prochainement sont nombreux, selon le directeur. Ainsi, 150 logements sont prévus à Boghni au quartier Tirmitine, à la sortie ouest de Boghni. Un projet en partenariat de 76 logements LSP et promotionnels, dont l'assiette appartient à un propriétaire terrien à Boghni-centre, est à l'étude. De plus, l'agence foncière communale compte investir ailleurs. Dans cette perspective, elle projette de réaliser 150 logements dans la commune de Souk El Tenine (daïra de Maâtkas) et 80 logements à Larbaâ Nath Irathen. Enfin, l'agence prospecte pour l'achat de parcelles de terrain à Boghni, Mechtras et Tizi n'Tleta, des communes voisines, pour lancer un important projet immobilier qui résorbera, un tant soit peu, la crise qui sévit dans le secteur du logement dont les prix ne cessent d'augmenter. Les programmes réalisés ont nécessité, selon le directeur, la dérogation de l'inspection générale de la wilaya car, faut-il le rappeler, les agences foncières communales sont dépourvues de prérogatives, en attendant la création de l'agence foncière de wilaya. Kaci B.