Qualifiant la politique du chef de l'Etat d'aventureuse, le président du RCD a réitéré l'engagement de son parti lors des partielles du 24 octobre. “C'est la première fois que le gouvernement veut casser la Kabylie en encourageant les réseaux de la drogue, c'est la recherche volontaire de la corruption pour paralyser la société”. C'est en ces termes que Saïd Sadi, président du RCD, qualifie la situation politique actuelle dans son discours prononcé devant plus de 400 personnes réunies hier à Boghni, dans le cadre des rencontres de proximité organisées par le RCD depuis maintenant plus d'une année. Hier c'était la 23e rencontre devant les citoyens de Boghni composés de différentes couches de la société et de tout âge. Tirant à boulets rouges sur la politique aventurière de Bouteflika, Sadi qualifie le texte de la charte qui sera soumis au référendum le 29 septembre, notamment à travers son dernier paragraphe, de “mandat pour l'éternité”. Le leader de l'opposition démocratique n'a pas manqué de rappeler qu'il avait voté pour la loi portant concorde civile en 1999 mais qu'il regrette qu'aucun bilan n'ait été fait et qu'aucune commission de probation de wilaya n'a fonctionné. Sadi relève des incohérences et des bricolages dans le texte de la charte qui amnistie les auteurs des assassinats, pourvu qu'ils ne soient pas collectifs. Ce qui fera dire à Saïd Sadi, par ironie, les assassins sont tolérés, mais à ne “pas dépasser la dose prescrite”. Abordant le chapitre des prochaines partielles, le président du RCD insistera sur le fait qu'il est hors de question de laisser la gestion des municipalités aux délinquants et aux corrompus qui se cachent derrière les listes des indépendants. “Ces élections sont importantes, insistera-il, afin de sauver la Kabylie menacée dans son âme et ses repères”. “Même si la machine de la fraude ne va pas chômer, mais en Kabylie il y a possibilité de surveiller les urnes”, a-t-il ajouté. Sadi avertira sur le danger de la faible participation qui arrangera les listes du pouvoir. Sûr de lui, Sadi dira qu'il faut s'attendre à la relance de la polémique RCD-FFS que les services du DRS tenteront d'alimenter afin de démobiliser l'électorat. Comme à l'accoutumée, après un bref discours, Saïd Sadi fera le tour de table regroupant des groupes de citoyens pour écouter leurs doléances et débattre à cœur ouvert toutes les questions de l'heure. À rappeler que la veille, jeudi, le leader du RCD a été reçu à la maison des jeunes de Makouda par plus de 300 personnes. M. Sibelkacem