Dans leur déclaration rendue publique le jour de la tenue de la session ordinaire de l'APC de Béjaïa, trois élus contestant la gestion du maire par intérim évoquent "une manne financière de près de 25 milliards de centimes distribuée à des associations qui n'ont eu aucune activité réelle dans le contexte de confinement dû à la Covid-19". Trois élus à l'Assemblée populaire communale (APC) de Béjaïa, provenant de différents horizons politiques, viennent de monter au créneau pour dénoncer la répartition "opaque" et "clientéliste" des subventions allouées aux associations "satellites", à l'issue de la dernière session ordinaire de l'APC, tenue le 11 octobre. Dans une déclaration signée conjointement par Nassim Djama et Allaoua Mouhoudi, respectivement élus sur la liste indépendante Debout Béjaïa et celle du FFS, ainsi que Mme Nacira Boukhezer, issue de la liste indépendante Ensemble pour Bougie, ces trois membres de l'APC de Béjaïa ont descendu en flammes le maire par intérim, Abdenour Tafoukt, accusé d'"avoir reproduit les mêmes attitudes fractionnelles et les mêmes impuissances que son prédécesseur suspendu". Pour eux, la responsabilité de ce "nouvel échec" de la majorité FFS incombe au P/APC par intérim qui subit "la pression de la part d'un groupe d'élus qui profite de la fragilité numérique de l'exécutif communal, pour faire perdurer la même gestion chaotique sous le label FFS, et espérer tirer les dividendes politiques futurs, en veillant toujours à sauvegarder ses associations satellites et clientèles gratifiées de généreuses subventions par la délibération atrophiée de ce jour". Dans leur déclaration rendue publique le jour de la tenue de la session ordinaire de l'APC de Béjaïa, les trois élus contestataires évoquent "une manne financière de près de 25 milliards de centimes distribuée à des associations qui n'ont eu aucune activité réelle dans le contexte de confinement dû à la Covid-19". Selon eux, le contexte actuel de pandémie exige plutôt "plus de rationalité pour réduire ces subventions aux dépenses de fonctionnement courantes obligatoires et réorienter le reliquat vers les urgences provoquées par la crise sanitaire et le soutien aux familles sans revenus, et les nombreuses priorités de développement". Estimant que ces "dépenses démesurées" de subventions accordées aux associations culturelles et sociales, dans une répartition "clientéliste" et "opaque", exigent "un contrôle de conformité, d'équité et de la légalité", ils déplorent que "des préoccupations de premier ordre engageant le développement de la commune sont ignorées, à l'instar de l'hygiène suspendue à l'hypothétique EPIC communal, des investissements pour les équipements collectifs et infrastructures de l'éducation, et des déficiences perpétuelles de l'administration qui bloquent tout le fonctionnement de la commune". En conclusion, les trois élus signataires de ladite déclaration soutiendront que le seul salut qui reste à "une APC finissante" est "la fin prématurée du mandat par une dissolution anticipée".