Les déplacements interquartiers à l'intérieur de la ville continuent à connaître des problèmes de surcharge et de congestion. Pour pallier ces problèmes, le budget supplémentaire 2005 de la wilaya d'Alger a inscrit dans sa dernière session ordinaire un programme à même d'apporter des correctifs pour réduire progressivement ces carences. Il consiste notamment en l'aménagement du carrefour Chevalley, dont la livraison est prévue pour la fin de l'année en cours, la réalisation du viaduc du Boulevard Khelifa-Oulmane et la radiale Oued Ouchayah reliant le tronçon de la rocade sud (Baraki). À ce programme s'ajoutent d'autres actions de la tranche opératoire 2005, inscrites dans le schéma directeur routier de la capitale. Il s'agit du lancement en réalisation des dédoublements de routes, notamment la RN24, la RN1 et la RN8, l'échangeur des Bananiers, l'aménagement de l'accès à la nouvelle aérogare et la liaison avenue de l'ALN vers Fernane-Hanafi. Parallèlement, des aménagements ont été rendus nécessaires au niveau des carrefours de Aïn Allah et club des Pins, des trémies au niveau de la place Allende (Hydra), la Concorde (Bir-Mourad Raïs) et Fernane-Hanafi (Hussein Dey) et, enfin, la zone du port d'El- Djamila (La Madrague). Il est utile de citer également le projet de la nouvelle rocade sur une longueur de plus de 60 km, dont le but consiste à alléger le trafic sur la rocade sud, d'une part, et l'irrigation routière des communes de la wilaya d'Alger, d'autre part. Un colossal projet qui connaîtra, selon des sources crédibles, son lancement à la fin de cette année. Le budget alloué à cette kyrielle de projets prévoit un chapitre lié à l'entretien et la maintenance du réseau, sachant que la densité du trafic fait subir des dégradations fréquentes aux infrastructures rendant les crédits annuellement mobilisés insuffisants. À titre indicatif, le budget annuel moyen dégagé pour les années antérieures ne dépasse pas le seuil de 100 milliards de centimes, alors que pour l'exercice en cours, plus de 300 milliards de centimes ont été mobilisés dont 200 milliards supportés par le budget de wilaya et destinés surtout aux communes présentant un déficit d'infrastructures. Cette contribution, selon le wali d'Alger, permettra de traiter le réseau routier et, de ce fait, le désenclavement des communes concernées par leurs connexions au reste de la wilaya. En terme de perspectives, une enveloppe financière de près de 400 milliards de centimes du budget d'équipement de l'Etat est prévue pour 2006 et 2007. Cette enveloppe est destinée à la poursuite de l'action de développement du secteur AEP : 45 000 m3 de plus pour 2005. Le volume d'eau mobilisé quotidiennement pour l'agglomération algéroise, soit 646 000 m3, a permis d'assurer une dotation journalière convenable aux citoyens. Actuellement, 7 communes reçoivent de l'eau 24h/24, 35 communes quotidiennement avec une plage horaire de 14h et 4 communes ont une autonomie de ressources avec une plage horaire de 5 heures. Seules 11 communes sont alimentées 1 jour sur deux avec 12 heures de plage horaire. L'approvisionnement de manière régulière a été maintenu grâce au niveau des investissements et du programme développé au profit de ce secteur, notamment en matière d'extension des réseaux et de la réalisation et rénovation des conduites vétustes. L'année 2005 a vu la mise en chantier des actions de la tranche opératoire notifiée au titre de l'année en cours et, particulièrement, la réalisation de 6 réservoirs d'une capacité globale de 45 000 m3. Espérons, toutefois, que l'Algérienne des eaux (ADE) puisse maîtriser le nombre important de fuites à travers les quartiers de la capitale. Une déperdition qui se chiffre quotidiennement en milliers de mètres cubes. Concernant le volet assainissement, le programme prévoit l'élimination à terme de tous les rejets polluants déversés sur le littoral. Il y a lieu de rappeler les grandes opérations développées dans ce cadre, à savoir la réhabilitation de la station d'épuration de Baraki, la réalisation de la chaîne de traitement biologique de la station Réghaïa, la réalisation de la station de Beni Messous (Aïn Benian), le dédoublement de l'Oued M'Kacel, l'aménagement et le recalibrage des oueds Smar et Saïd et, enfin, la réalisation du collecteur de Bakora. ALI FARÈS