L'ex-attaquant de la JSK Hamza Banouh n'a bénéficié de la part de la CNRL que de 780 millions de centimes, soit moins que la moitié de la somme réclamée. Explications. Libéré par la JS Kabylie en fin de saison 2019-20 pour "insuffisance technique", au même titre que Saâdou, Belaïli, Zeghdane et Addadi, l'attaquant Hamza Banouh, encore sous contrat pour une année, n'a pas signé de résiliation de contrat à l'amiable avec le club. Les deux parties ne sont pas parvenues à un accord pour le paiement de ses arriérés de salaire, correspondant, selon le joueur en question, à 11 mois de salaires impayés, notamment en ce qui concerne les 6 mois de la pandémie. Du coup, libre de tout engagement, Banouh a saisi la Commission nationale de résolution des litiges ( CNRL) pour récupérer son dû, ce qui est tout à fait légitime, dans le mesure où il ne pouvait faire partie des effectifs de la JSK sans être payé. Il n'a pas joué à la JSK gratuitement, quoi ! Dans un communiqué publié sur son site officiel, la JSK annonce à ce titre que "l'avant-centre Hamza Banouh ne fait plus partie des effectifs de la JSK. En effet, dans l'affaire qui oppose le joueur à la JSK, ce dernier a saisi la CNRL après sa libération par le club, et la JSK a eu au final gain de cause". Intéressons-nous à cette dernière affirmation de la direction de la JSK, qui soutient qu'elle a eu gain de cause. Un rapide coup d'œil sur la décision de la CNRL nous permet d'affirmer effectivement que la conclusion de la JSK n'est pas loin d'être juste. Jugez-en : primo, la décision de la CNRL n'évoque aucune indemnité de licenciement, puisque le joueur est encore sous contrat, ce qui aurait dû être le cas dans une instance comme la commission du statut du joueur de la FIFA. Secundo, sachant que Banouh était payé 190 millions de centimes par mois à la JSK, il aurait dû donc récupérer, grâce à la CNRL, plus de 2 milliards de centimes. Or, selon nos informations, Banouh n'a bénéficié que de 780 millions de centimes, soit beaucoup moins que la moitié de la somme réclamée. En vérité, le problème réside dans le fait que, pour les salaires durant la période de la pandémie, la CNRL applique un barème, pour le moins qu'on puisse dire, étrange puisque elle ne "paye" que 25% du salaire. Autrement dit, la JSK a gagné plus en acceptant le recours à la CNRL que de négocier en aparté la résiliation à l'amiable de Banouh. D'autres clubs de la Ligue 1 qui ont libéré des joueurs suite à une séparation à l'amiable ont dû payer des sommes considérables. L'on comprend mieux dès lors le ton du communiqué de la JSK. Ce n'est pas la première fois que la JSK fait une "bonne affaire" avec la CNRL. Le dossier Toufik Addadi, lui, a été aussi favorable. Le club a été condamné par la CNRL de la FAF à verser près de 800 millions de centimes à son ex-joueur Toufik Addadi, représentant ses arriérés de salaires impayés, alors que l'actuel milieu de terrain du MCA avait réclamé à la JSK 9 mois de salaire (il touchait 190 millions par mois), soit un peu plus d'un milliard sept cents millions de centimes, selon sa requête déposée à la CNRL. Cette dernière a fini par lui attribuer seulement 3,5 mois de salaire et 3,5 mois de salaire de la période de confinement, à raison de 25% par mois, alors qu'il avait demandé 50%. Cependant, pour le cas Addadi, la direction de la JSK a décidé de faire appel auprès du TAS d'Alger. Le club kabyle ne conteste pas la libération du joueur puisqu'il était inscrit déjà sur la liste des libérés, mais plutôt le montant à payer. La direction ne veut pas payer les salaires de la période de confinement, estimant que Addadi, convoqué au mois d'avril pour signer un protocole d'accord à propos justement de la rémunération de la période de confinement, conformément aux orientations de la FIFA et de la FAF, n'a pas daigné répondre. Il était, selon elle, en abandon de poste.