Addadi et Belaili estiment que la JSK leur doit encore des mensualités, six mois pour le premier nommé et trois pour le second. Explications et justifications du club kabyle. Les deux joueurs de la JSK, Toufik Addadi et Amir Belaili ont saisi récemment la Chambre nationale de résolution des litiges( CNRL) de la FAF afin de faire valoir leurs droits. Addadi et Belaili estiment que la JSK leur doit encore des mensualités, six mois pour le premier et trois pour le second. Qu'en est-il au juste ? Selon un membre de la direction de la JSK, Addadi et Belaili n'ont aucune chance d'avoir gain de cause auprès de la CNRL. "Prenons cas par cas ; pour Addadi dès que nous avons appris qu'il a été contacté par le coach du MCA, Nabil Neghiz, alors qu'il est encore sous contrat avec la JSK, ce qui est une entorse à la réglementation du championnat, nous avons décidé de le libérer à condition de négocier sa libération. Nous pensons qu'un joueur qui n'a pas envie de rester au club, nous ne pouvons pas le garder contre son gré. En effet, il faut savoir que l'article 22 du règlement du championnat de Ligue du football professionnel stipule clairement qu'un club désirant signer un contrat avec un joueur professionnel est tenu d'en informer le club actuel du joueur par écrit avant d'entamer toutes négociations avec le joueur. 0Un joueur professionnel n'est libre de conclure un contrat avec un autre club que si son contrat avec son club actuel a expiré ou expirera dans les six mois. Toute infraction à cette disposition est soumise aux sanctions appropriées. J'espère donc que la CNRL sera regardante par apport à cette disposition importante que Abddi n'a pas respectée", explique notre interlocuteur. Et d'ajouter : "Maintenant, Addadi a décidé de saisir la CNRL, c'est son droit, mais il doit savoir que la JSK ne lui doit qu'un seul salaire. Pour les salaires de la période de confinement, nous l'avons convoqué à deux reprises pour négocier la baisse des salaires comme stipulé par les orientations de la FIFA et de la FAF, mais il n'a pas daigné répondre. Il est d'ailleurs en abandon de poste à la JSK même si nous sommes disposés à discuter avec tout club qui désire le recruter. Nous n'allons pas le bloquer". À noter que la FIFA et la FAF ont pris dans le cadre des mesures exceptionnelles prises en raison de la Covid-19 des mesures exceptionnelles. À ce titre, la FAF a saisi récemment la LFP afin de relancer les clubs à ce sujet. "Pour ce qui est des contrats qui ne peuvent pas être exécutés comme les parties l'avaient initialement prévu en raison de la Covid-19 : vu l'absence de convention collective liant les clubs employeurs et leurs employés (joueurs, entraîneurs, membres de staffs...) ; vu l'absence d'un partenaire social (syndicat des footballeurs professionnels) ; vu l'absence, dans certains cas, d'un règlement intérieur au sein des clubs employeurs, la Fédération algérienne de football (FAF) privilégie l'approche à l'amiable, comme le suggère la FIFA, et invite les parties prenantes, à savoir tous les clubs (employeurs), les joueurs et les entraîneurs (employés), à collaborer et à négocier pour trouver un accord écrit (dont une copie sera remise aux instances du football) relatif aux conditions de travail applicables pour la période au cours de laquelle les compétitions sont suspendues, et ce, en préservant les intérêts des deux parties. Les négociations sont menées sous l'égide de la Ligue de football professionnel (LFP)", avait indiquait la FAF au début de la crise sanitaire. Autrement dit, il appartient à la LFP de veiller dans les meilleurs délais à ce que les clubs transmettent les accords en question et les PV de non-conciliation dans le cas où les parties concernées ne trouvent pas de compromis. La LFP doit ensuite remettre ces documents dûment certifiés par des huissiers de justice à la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). Cette dernière pourra, du coup, se référer à ces documents en cas de litiges ou de non-paiement des salaires. Pour ce qui est de Belaili, notre source précise que le joueur est libre de tout engagement depuis la fin du championnat. Il a saisi la CNRL pour réclamer trois mois de salaires impayés alors qu'il a été payé rubis sur l'ongle. Belaili oublie juste qu'il a écopé d'amendes au sein du club consignées dans des PV du conseil de discipline de la JSK qui "correspondent effectivement à trois mois de salaires. Nous sommes donc confiants que la CNRL va nous donner gain de cause".