Enseignants et personnels administratifs veillent au respect des mesures barrières entre les élèves. À l'entrée, un agent de sécurité s'attelle à prendre la température de chaque élève. Les élèves du cycle primaire ont repris hier le chemin de l'école dans des conditions particulières d'application du protocole sanitaire, notamment de double vacation, de la limitation du nombre d'élèves à 20 par classe et de l'obligation de port du masque et de respecter la distanciation physique. Une virée dans certaines écoles des hauteurs de la capitale, notamment à Ouled Fayet, Chéraga, Beni Messous et Oued Romane, nous a permis de nous rendre compte de cette nouvelle réalité de l'école algérienne. Au premier jour de la rentrée, à l'école primaire Ali-Chekiri, sise à Ouled Fayet, qui a ouvert ses portes dès 7h du matin, tout est fin prêt pour accueillir les élèves. Hormis l'affichage des groupes à même la porte d'entrée principale, la cour porte des marques pour une distanciation d'un mètre entre les élèves et des flacons des gel sont visiblement entreposés sur une table à l'entrée des classes. Enseignants et personnels administratifs veillent au respect des mesures barrières entre les élèves, à l'entrée, où l'agent de sécurité outillé pour l'occasion s'attelle à prendre la température de chaque élève, en faisant même un passage dans les classes pour s'assurer de la disponibilité des gels hydroalcooliques dans les caissons qu'il a remplis la veille. Il est 11h15 quand la cloche retentit pour la sortie de l'établissement des 300 élèves qui ont rejoint les bancs d'école en ce premier jour de la rentrée. Tout se déroule sous l'œil bienveillant du directeur de l'établissement et des surveillants qui ont organisé les écoliers en file indienne, en les accompagnant jusqu'à la sortie. Seul bémol, les parents qui se sont déplacés pour l'accueil de leurs enfants formaient un bouchon devant l'entrée, semblant ignorer les mesures de distanciation, de quoi susciter l'intervention du personnel. Soit autant d'éléments qui ont concouru pour que la rentrée scolaire se déroule dans conditions "quasi normales", comme affirmé par son directeur Mokhtar Brahimi. Cela a été rendu possible aussi grâce aux enseignants et au personnel administratif qui avaient été mobilisés pour cette rentrée, mais aussi grâce à l'appui des services de la commune qui ont mis à sa disposition et "en nombre plus que suffisant" des moyens de protection nécessaire : bavettes, gel hydroalcoolique, et détergents, etc. Les parents d'élèves rencontrés sur place se sentent rassurés par ce dispositif. "Franchement, j'ai hésité avant d'envoyer ma fille, car j'appréhendais beaucoup le fait que les consignes de sécurité ne soient prises à la légère lors de cette rentrée, mais lorsque j'ai vu que ce n'était pas le cas, j'ai été rassurée", nous dira Naïma, 35 ans. Voilà une affirmation qui est à même de rasséréner l'esprit de nombre de parents qui préfèrent tempérer pour voir comment évoluera la situation. Combien sont-ils en fait ? Ce tableau idyllique est commun à l'ensemble des autres écoles qu'on a pu visiter, que cela soit à l'école Kaddour-Châallal de Chéraga, ou à celle du 1er-novembre de Beni Messous. Le même dispositif est mis en place. À commencer par l'affichage des noms des élèves des sous-groupes, qui doivent se relayer à tour de rôle à raison d'un jour sur deux. Constaté à l'entrée, certains élèves dont les noms ne figuraient pas sur les listes ont dû retourner à la maison. Mais la question qui se pose est : en dehors de la rentrée, les écoles ont-elles les moyens de maintenir ce même dispositif durant l'année ?