Résumé : Comme toujours, la belle-mère conseille à Fadhéla d'empêcher Rédha et Saïd de se revoir. Mais la jeune femme se retrouve à travailler alors qu'elle voulait faire du bien en s'occupant de son amie. Une nuit sur deux, elle reste auprès d'elle. Quand elle le peut, elle file chez elle mettre de l'ordre et préparer à manger pour son mari. Celui-ci a repris ses mauvaises habitudes. Il boit et reçoit à la maison... - Mais pourquoi es-tu dans cet état ? Je croyais que tu m'attendais parce que je te manquais. Fadhéla lui montre le cendrier. - Il y a des traces de rouge à lèvres. C'était un collègue ou une collègue ? - Zut... Mon collègue est venu avec sa femme. Il devait juste récupérer des documents, explique-t-il. Entre le temps de les lire et les modifier, sa femme a fumé. Même son mari... Je ne pouvais pas leur demander d'éteindre la cigarette. J'en avais envie. J'ai supporté car il devait partir avec les documents. - Ce n'est pas possible. Tu ne peux pas finir ton boulot, comme tout le monde, au bureau ? - Je fais comme mes collègues. Quand je n'ai pas fini, je le ramène à la maison. Sauf si tu veux que je perde mon poste. Fadhéla soupire, exaspérée. - Comprends-moi. Je ne pouvais pas savoir. Ecoute, la prochaine fois, reste dans ton bureau. Finis ton boulot là-bas. Je ne veux pas que tu reçoives en mon absence, sinon préviens-moi avant et je m'arrangerai pour être là. - Comme tu veux... - Rédha, pour ton bien et celui de notre foyer, tu ferais bien de ne plus ramener de bière ou d'alcool. Que je sois là ou pas. Cette fois, ça passe. Ne t'avise pas à recommencer ! - Tu ne m'empêcheras pas de prendre un pot avec mes collègues ou mes amis. J'ai besoin de souffler et d'être entouré des gens qui m'apprécient avec mes qualités et mes défauts. - Tu peux sortir, mais s'il te plaît, n'en ramène plus à la maison. Je t'ai attendu pour qu'on ait cette conversation. Rédha, je dois y aller. - Bon courage ! Ils se font la bise puis elle part. Elle est moins contrariée maintenant. Elle espère qu'il ne recommencera plus. Elle retourne auprès de hadja Halima. Soraya est là. Elle l'accueille froidement, la surprenant un peu. - Ma grand-mère m'a dit que tu étais partie pour quelques minutes. Qu'est-ce qui t'a retenue ? - Je devais voir mon mari. - Je passais pour quelques minutes et là, ça fait des heures que je suis ici. Pourquoi ne répondais-tu pas au téléphone ? - Désolée, j'ai oublié de désactiver le mode silence. Je le fais quand je suis ici, pour ne pas déranger le sommeil de ta grand-mère. Est-ce qu'elle dort ? A-t-elle dîné ? A-t-elle pris ses médicaments ? - Oui, elle a dîné et pris ses médicaments. Je dois y aller. Prends soin d'elle. Aussi, préviens-moi quand tu as à faire. Je viendrai m'occuper d'elle. Mais ne la laisse plus jamais seule. Tu ne peux pas compter sur la femme de ménage. Elle est partie, sans t'attendre. - Je m'excuse, dit Fadhéla en soupirant. Je devais parler à mon mari et... Soraya repose sa veste et son sac, en la voyant prête à pleurer. - Tu as des problèmes avec lui ? Est-ce qu'il te maltraite ? Assieds-toi et raconte-moi ! - Je ne veux pas t'ennuyer avec mes histoires, dit Fadhéla, alors qu'elle prend place près d'elle. Dans tous les foyers, il y a des hauts et des bas. C'est normal. - Ah non ! Tu vas tout me raconter. Si cela doit prendre la nuit, je resterai. Mais tu vas vider ton cœur et je te conseillerai...
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