Dans ce roman inspiré de faits réels, l'auteur raconte l'histoire de deux orphelins de la vallée de la Soummam et se veut un témoignage sur la solidarité villageoise envers cette frange de la société. Les orphelins de la vallée (éditions Planétaire) est le premier roman de Makhlouf Laïb à travers lequel l'auteur raconte, dans un style chargé d'émotion, l'histoire réelle de deux orphelins ayant grandi dans la vallée de la Soummam et qui, malgré les turpitudes de la vie, ont pu réussir grâce notamment à la solidarité des villageois qui ont su apporter le sourire sur le visage de ces deux garçons. "À travers cette histoire, j'ai retracé le destin de deux orphelins, dont l'un est fils de chahid, et qui ne savait pas, jusqu'à un passé récent, où était enterré son père afin de faire son deuil. La deuxième personne a, quant à elle, vu son père décéder, emporté par les crues de l'oued Soummam", nous a expliqué Makhlouf Laïb, tout en précisant qu'il ne s'agit pas seulement de raconter l'histoire de ces deux orphelins, mais encore de témoigner de cette solidarité villageoise envers cette frange de la société. "Cette histoire qui se déroule dans la vallée de la Soummam exprime surtout l'attitude de la société par rapport aux orphelins. Ce sont ces gestes nobles de la société algérienne que j'ai mis en relief. L'union entre villageois a été le ciment de notre société", a-t-il développé. Et de préciser : "Les orphelins de la vallée est une histoire véridique mais, dans certains cas, j'ai relié l'histoire à d'autres faits imaginaires." Evoquant le lien entre son domaine professionnel, qui est l'agriculture, et l'écriture, Makhlouf Laïb a affirmé que les deux sont liées dans le livre. "Dans mon roman, les enfants vendaient aussi des produits agricoles pour vivre et ils parlaient même aux clients des bienfaits de ces produits bio. J'évoque aussi l'idée de transformer le fleuve de la Soummam en une vallée navigable et attractive. C'est pour vous dire que ce roman est encore un projecteur sur les potentialités agricoles de cette région". Dans cette optique, l'auteur a estimé que "le fleuve de la Soummam a été beaucoup plus une fatalité pour ses habitants, car lorsqu'il déborde, il fait de la casse en détruisant les cultures, d'où la nécessité de le canaliser et d'en faire, pourquoi pas, un oued attractif et bénéfique pour l'agriculture". "Il faut que cet oued soit une bénédiction et non une fatalité", a-t-il insisté, avant de conclure par annoncer la sortie d'un prochain roman qui raconte, cette fois, l'histoire de familles qui ont évolué dans le domaine agricole, en travaillant uniquement leurs terres. Natif d'El-Kseur (wilaya de Béjaïa), Makhlouf Laïb est diplômé de l'école nationale supérieure d'agronomie d'El-Harrach (Alger) en 1988. Il est l'actuel directeur des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou.