Donald Trump et Joe Biden ont accéléré hier le rythme de leurs meetings, pas moins de trois pour le président américain, après la Floride où les deux candidats étaient en campagne jeudi. L'actuel président a enchaîné trois meetings au Michigan, au Wisconsin et au Minnesota. Son rival démocrate en a fait deux, en Iowa et au Minnesota, en mode "drive-in", et un discours à Milwaukee, dans le Wisconsin. Ils sont revenus chasser donc en partie sur les mêmes terres après leurs meetings jeudi en Floride, un Etat-clé dans le complexe jeu électoral américain. Deux styles de candidats, deux stratégies de campagne, deux approches radicalement différentes face à l'épidémie de coronavirus : les habitants du "Sunshine State", l'autre nom de la Floride, ont assisté à un concentré de cette campagne 2020. Nettement plus en retrait que son adversaire, Joe Biden, 77 ans, qui a peu quitté sa petite ville de Wilmington, dans le Delaware, a mis en avant la nécessité de donner l'exemple face à la pandémie meurtrière de coronavirus. "Donald Trump a à nouveau tenu ici un événement ultra-propagateur", a dénoncé le vice-président américain jeudi soir sous la pluie à Tampa, à vingt minutes du lieu où Donald Trump s'était exprimé quelques heures plus tôt. Les Etats-Unis connaissent une recrudescence de l'épidémie. Ils ont enregistré plus de 90 000 nouveaux cas entre mercredi et jeudi, un nouveau record, selon un comptage de l'université Johns-Hopkins. À l'opposé, Donald Trump, 74 ans, se montre désormais ouvertement ulcéré par l'attention trop grande accordée, à son goût, à ce virus qui a fait plus de 228 000 morts aux Etats-Unis. En difficulté dans le Wisconsin et le Michigan, deux Etats qu'il avait remportés d'extrême justesse en 2016 face à Hillary Clinton, Donald Trump ne peut se permettre de perdre également la Floride s'il veut espérer un second mandat. Une victoire de Joe Biden dans ce grand Etat du Sud-Est, où les résultats devraient être annoncés assez tôt le soir du 3 novembre, pourrait mettre rapidement fin au suspense de la soirée électorale. Or, les deux septuagénaires sont au coude-à-coude dans cet Etat qui représente 29 voix au collège électoral, sur les 270 nécessaires pour décrocher la Maison-Blanche. R. I./Agences