C'est en Europe surtout que les autorités passent progressivement du reconfinement partiel à un reconfinement total. Les semaines à venir seront en effet décisives pour stopper la propagation du virus. Après la France et l'Allemagne qui ont décidé d'un retour à un reconfinement total, respectivement vendredi et demain, l'Angleterre a annoncé hier la même mesure à partir de ce mercredi, a affirmé le Premier ministre Boris Johnson, alors que le Portugal et la Grèce préfèrent pour le moment passer par un confinement partiel, l'Espagne ayant déjà décrété l'état d'urgence sanitaire depuis quelques jours. Face à la flambée du nombre de cas de contamination au coronavirus, ces pays ont été contraints de durcir les mesures de prévention, fermant les commerces dits non essentiels et limitant la circulation des personnes. Ces nouvelles restrictions ne seront pas levées avant le 1er décembre. En Angleterre, les crèches, les écoles et les universités devraient toutefois rester ouvertes, selon le quotidien britannique The Times. Quant aux pubs et restaurants, ils seront fermés pendant quelques semaines, rapporte la même source, citant des proches du Premier ministre Boris Johnson, lui-même touché l'hiver dernier par le virus, après avoir sous-estimé la gravité de la situation à l'époque et adopté une approche locale de lutte contre la propagation de la pandémie. Pour rappel, la Grande-Bretagne est le pays le plus touché par la Covid-19 en Europe avec plus de 46 000 morts et qui s'approche du un million de cas. En France, le reconfinement de la population a débuté vendredi, alors qu'en Allemagne il débutera demain. En Grèce, les autorités ont opté par un confinement partiel, pour empêcher que cette deuxième vague ne fasse des dégâts. Epargnant les écoles et les petits commerces, le Premier ministre grec, Kriyakos Mitsotakis, a affirmé dans une allocution télévisée hier que les bars, les restaurants et les salles de sport vont fermer pendant un mois, avec un couvre-feu nocturne valable sur tout le territoire. En Italie, les mesures de restrictions imposées par les autorités ont provoqué vendredi soir des heurts entre la police et des manifestants à Florence. De même qu'en Espagne, où la ville de Barcelone a connu des affrontements nocturnes vendredi entre les forces de l'ordre et des dizaines de manifestants opposés aux restrictions à la circulation. Au moins 14 pays européens ont connu la semaine dernière une augmentation de 41% des cas de contamination et d'hospitalisation de malades en détresse respiratoire, faisant craindre une saturation des structures de santé, comme cela avait été le cas au début de la pandémie. La Slovaquie a opté pour la généralisation des tests à l'ensemble de sa population. Sur l'ensemble de l'Europe, qui compte plus de 276 000 décès depuis le début de la pandémie, les pays européens constituent ainsi la troisième région la plus touchée derrière l'Amérique latine et les Caraïbes (11,2 millions de cas) et l'Asie (10,5). Sur l'ensemble de la planète, ce sont plus de 45 millions d'êtres humains qui ont été atteints, dont près de 1,2 million ont perdu la vie. Aux Etats-Unis, où la gestion de la pandémie par l'actuel président Donald Trump est contestée, l'on s'approche des millions de cas de contamination avec un nombre de décès qui s'approche des 230 000, selon un bilan officiel. Le Canada, où la situation inquiète aussi, les autorités ont annoncé vendredi une prolongation jusqu'à fin novembre de la fermeture des frontières aux étrangers. Au rythme où évolue la pandémie, d'autres pays se dirigent aussi vers un retour des mesures de confinement drastiques, ce qui va plomber une nouvelle fois une économie mondiale déjà très affectée.