Si l'on arrive à résoudre le problème de l'énergie électrique, le nombre de postes d'emploi passera de 500 actuellement à 1 500, alors que les capacités de production seront portées de 450 000 à un million de barres d'acier par an. Installée dans la zone industrielle de Tamzoura depuis 2016, la Sarl algéro-turque Özmert Algérie s'est lancée dans la production d'acier en baguettes plates avec une capacité de 450 000 t/an qui servira à de multiples utilisations, en construction notamment pour le béton armé et la ferronnerie qui, pour le moment, est destinée pour le marché national. C'est ce qu'a expliqué Mme Amel Herhira, directrice chargée du développement de cette société, en marge de la récente visite de travail effectuée dans la wilaya de Aïn Témouchent par le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, soulignant que l'usine emploie actuellement quelque 500 travailleurs. Mme Herhira n'a pas caché toutefois que la société fait face à un sérieux problème d'alimentation électrique. Résultats des courses : l'usine ne tourne qu'à 30% de ses capacités réelles avec une seule ligne électrique de moyenne tension qui alimente les installations. "Comme il n'y a pas de solution immédiate dans la mesure où le poste transformateur n'est pas encore installé, nous demandons à ce qu'il y ait une extension à partir d'une cabine mobile comme solution provisoire", a-t-elle soutenu. Cette opération est soumise à une étude d'impact technique, car il va falloir assurer le côté sécuritaire. Face à ce problème qui plombe la production de la société, les responsables de la Sarl Özmert ont saisi l'occasion de la visite de travail de M. Attar pour lui exposer la situation. Sur place, une discussion à bâtons rompus a eu lieu entre le ministre et les responsables de Sonelgaz, d'une part, et des responsables de la Sarl Özmert, de l'autre, pour tenter de trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde en raison des difficultés techniques ne permettant pas d'accéder au vœu de la société comme l'avaient si bien expliqué les responsables de Sonelgaz. "Ils ont demandé récemment 65 mW pour le projet qui est en cours d'examen avec l'opérateur système. S'il y a possibilité d'introduire une cabine mobile et si cela ne pose pas de problème sur le système électrique national, on va le faire. C'est en cours d'examen. Nous leur avons demandé de patienter une année avant d'installer cette cabine de 45 VA sur un réseau de 50 km", a indiqué le premier responsable de Sonelgaz, qui a fait part de l'existence d'"une seconde solution avec l'arrivée du poste transformateur de Aïn El-Arba qui est en cours de réalisation et qui sera achevé dans 6 mois". "Özmert peut ramener une autre cabine pour la mettre à côté de la première cabine qui a sa propre ligne et vont piquer sur la même ligne", précise-t-il. "On lui a créé un premier départ qui était suffisant pour le début. En augmentant ses capacités de production, il a besoin de plus d'énergie. L'aciérie de la Sarl Özmert a bénéficié de deux départs sur les quatre, c'est-à-dire 50% de l'actuelle cabine électrique mobile d'une puissance de 45 MW implantée dans la zone industrielle. C'est un client HTB (haute tension B) qui devrait avoir sa propre ligne et son propre poste. C'est la réglementation", a détaillé le premier responsable de Sonelgaz au ministre, alors que les responsables de la société algéro-turque espèrent une solution immédiate. "Pourquoi attendre une année pour la réalisation d'une ligne de 50 km alors que nous avons déjà patienté quatre années ? Aidez-nous M. le ministre, faites une exception, car nous avons des possibilités d'exporter", supplie la directrice de la Sarl Özmert. Très attentif à cette préoccupation et après avoir été mis au courant des difficultés "d'ordre technique" par le premier responsable de Sonelgaz, M. Attar s'est engagé à prendre personnellement le dossier en main. "On vous donnera l'énergie dont vous avez besoin, mais il faudra patienter au moins 6 mois. Ce n'est pas l'installation de la cabine qui pose problème, c'est surtout son alimentation par un réseau de transport d'une longueur de 50 km. Mais si le résultat de l'étude est défavorable, on ne va pas mettre en danger le réseau électrique national. En attendant, vous pouvez vous organiser pour aménager votre plan de projection de façon à le ralentir ou à le répartir", a-t-il expliqué. Si l'on arrive à résoudre le problème de l'énergie électrique, le nombre de postes d'emploi passera de 500 employés actuellement à 1500, alors que les capacités de production passeront de 450 000 t/an de barres d'acier actuellement à un million de tonnes/an, selon les objectifs tracés par les responsables de la Sarl Özmert, qui projettent d'exporter 30% de la production globale, soit jusqu'à 300 000 t/an, comme l'a expliqué Mme Herhira. M. LARADJ