Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a effectué, hier, une visite dans la localité de Ouled Fayet précisément au Centre d'enfouissement technique (CET). Le procédé est une manière plus scientifique et contrôlée de gérer les déchets ménagers qui demeurent pour notre pays un véritable casse-tête chinois. Une technique qui ne semble pas être cependant tout à fait maîtrisée au vu de l'exploitation du CET de Ouled Fayet qui n'a pas manqué de présenter de multiples lacunes au grand désarroi des riverains. Des difficultés qui n'ont pas manqué par ailleurs d'être présentées au ministre vraisemblablement déjà au fait de ces nombreuses difficultés qui sont en voie d'être définitivement réglées. Chérif Rahmani a précisé, pour sa part, que les CET doivent obéir à des normes et être réalisés selon des schémas directeurs conformément aux exigences et indications des schémas directeurs de gestion et de la loi 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets. Il s'agit de planification de la collecte et du traitement des déchets ménagers. Suivra ensuite l'étude d'impact sur l'environnement lors du choix du site d'implantation du CET, notamment à travers les critères géologique, géotechnique et hydrogéologique et arriver en définitive à l'aménagement du système des casiers. Celle-ci inclut l'étanchéification, par géomembrane, des fonds et des parois des casiers, le drainage, la récupération et le traitement des lixiviats et le captage des biogaz issus de la décomposition anaérobie des matières organiques. Il semble que ces normes n'ont pas été respectées pour le CET de Ouled Fayet qui aurait pris, initialement, un mauvais départ même si, aujourd'hui, des efforts sont entrepris pour palier ces lacunes. Le CET de Ouled Fayet dispose de plusieurs casiers comme constaté sur les lieux. Le premier et le deuxième ont déjà été exploités et clôturés et attendent d'être boisés comme le veut la procédure. Le troisième en cours d'exploitation s'étale sur plusieurs hectares et dispose d'une capacité d'ingurgiter les déchets de l'ordre de 5 000 tonnes avec une moyenne de 800 tonnes/jour, soit 200 camions/jour qui viennent décharger les déchets dans cet endroit. Des quantités colossales qui vont s'accroître au fil du temps et qui doivent être absolument prises en charge. Nabila Saïdoun