Outre le centre d'enfouissement technique de Staouéli, d'autres sites seraient prévus à l'est, à l'ouest et au sud d'Alger M. Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, s'est rendu, hier, à la décharge de Oued-Smar pour s'enquérir de l'état d'avancement du processus de fermeture entamé, officiellement, le 14 février dernier. “Des travaux de reconnaissance et d'investigation ont été effectués pour déterminer le degré de pollution à l'intérieur de la décharge et sa prolifération”, a déclaré M. Antoine Meouchy, directeur général de Liban Consult, qui a assuré, pour sa part, de rendre incessamment les résultats des analyses effectuées sur site, et ce, à travers dix forages à l'intérieur de la décharge pour mesurer le biogaz et l'exécution de 32 sondages à la pelle mécanique pour le prélèvement des échantillons sur les déchets et les analyser. Aux alentours de la décharge, des investigations sont également menées par le biais de trois forages pour la pose de piézomètres et l'exécution d'un carottage pour l'analyse de la nature du sol. Il est question, également, d'étude d'impact sur l'environnement. M. Sidi Moussa, directeur de l'environnement de la wilaya d'Alger, a d'ailleurs averti, de son côté, contre les risques énormes que représente cette décharge de 32 ha et qui se révèle être de grande nuisance pour la santé des citoyens, l'environnement et menace même la navigation aérienne de par sa localisation a proximité de l'aéroport. “Les oiseaux peuvent provoquer des accidents”, dira t-il précisant que la décharge est sujette à risque pour d'éventuels explosions, dont l'effet pourrait se répercuter sur l'autoroute. Raisons pour lesquelles les pouvoirs publics n'ont d'autres choix que de procéder à la fermeture graduelle de “poubelle à ciel ouvert” et la transformer en jardin public. L'alternative serait aussi de recourir à des méthodes modernes et scientifiques dans le traitement des déchets ménagers à l'image du Centre d'enfouissement technique de Staouéli, dont la réalisation est quasiment achevée et qui remplace l'ancienne décharge sauvage. Celui-ci, de 8 ha, vient en complément à celui de Ouled Fayet et couvre trois autres communes (Souidania et Chéraga). D'autres actions sont prévues et seront prises en charge par le bureau d'études Liban Consult pour la recherche de nouveaux sites à même d'abriter des centres d'enfouissement technique. L'étude en question a entamé sa première phase, selon ses initiateurs, qui à l'heure actuelle, ont déjà situé cinq sites potentiels — notamment à l'est, l'ouest et au sud d'Alger — à proposer aux instances concernées pour n'en retenir que trois. Tout en demandant au P/APC de Staouéli et au directeur de l'environnement au reboisement des bassins versants du nouveau CET de cette localité, le ministre a insisté sur la gestion et le suivi de ces centres d'enfouissement soutenant que c'est la solution la plus indiquée pour le traitement de nos déchets, mais qu'elle pourrait devenir obsolète si le CET n'est pas pris en charge correctement. Nabila SaIdoun