La direction nationale du Parti socialiste des travailleurs (PST) s'est prononcée contre le projet de charte proposé le 29 septembre et appelle au boycott du référendum. La direction nationale estime que sans justice et sans vérité, cette charte n'éteindra pas le ressentiment légitime des victimes, même légitimement indemnisées. Au sein même de l'unanimité préfabriquée autour d'un oui d'allégeance, il existe un refus massif du contenu de la charte. S'il y avait réconciliation nationale, le pouvoir n'aurait pas procédé à cette intimidation du peuple tout entier, à ce matraquage unilatéral à travers toutes les activités de la société, interdisant l'expression dans les médias publics aux nombreuses opinions contradictoires. La déloyauté de la campagne enlève toute valeur au résultat du vote. Vraiment, qui peut être contre la paix ? Bouteflika ne propose en réalité ni paix ni réconciliation ; il veut un vote massif le 29 qu'il présentera comme un appui à la privatisation dont il avait oublié de nous parler pendant sa campagne de réélection. Il veut un plébiscite pour en faire un chèque en blanc pour sa politique. Le déroulement de la campagne référendaire exige de mettre au premier plan notre refus de ces pratiques négatrices de la démocratie. C'est pourquoi nous ne nous associerons pas au simulacre de consultation du peuple du 29 septembre. Le Parti socialiste des travailleurs (PST) ne proposera pas de candidats aux élections locales de Kabylie. Trois ans après, trois ans trop tard, le pouvoir reconnaît l'illégitimité des assemblées locales élues par des scores dérisoires. Mais il ne remet pas en cause les indus élus portés à l'APN par des scores encore plus ridicules. Après discussion sur la situation de la région et celle du parti, la direction nationale a décidé que le PST ne proposera pas de candidats aux élections locales partielles de Kabylie. La direction nationale a réaffirmé l'opposition du PST aux privatisations, à la loi sur les hydrocarbures et à l'accord d'association avec l'UE. Les produits subventionnés de l'UE, progressivement exonérés de douane depuis le 1er septembre, menacent de disparition l'essentiel de l'économie productive nationale hors hydrocarbures, sans même la contrepartie d'une liberté de circulation des personnes ou d'un traitement moins humiliant pour l'attribution des visas. La Banque mondiale, elle, souhaite le démantèlement de notre système de protection sociale. Et pendant que cette politique agressive est mise en œuvre contre nos acquis sociaux, pendant qu'on privatise les entreprises et les banques et qu'on menace le pétrole, il nous est proposé un pacte économique et social sans aucune contrepartie offerte aux travailleurs.