Le CHU de Constantine prend ses dispositions pour pouvoir faire face à la 2e vague de la Covid-19 qui commence à poindre. "Après avoir été testé pendant deux mois, un réservoir d'oxygène d'une capacité de 10 000 litres a été réhabilité et mis en service au CHU Ibn Badis de Constantine", a fait savoir, hier, Tarek Mili, directeur général du Centre hospitalo-universitaire Ibn Badis de Constantine. Une opération qui a coûté, selon le même responsable, près d'un million de dinars. La même source affirme également qu'il s'agit d'un réservoir à l'abandon depuis plus de dix ans. En sus de la mise en exploitation de cette cuve à oxygène, la direction de l'hôpital "a procédé à la réhabilitation de la partie basse du réseau de distribution de l'oxygène médical qui couvre au moins les dix services les plus sensibles de l'établissement (réanimation médicale, urgences médicales, le Samu, endocrinologie, pédiatrie, etc.", explique-t-il, non sans signaler que l'explosion effrénée des contaminations par le Covid-19 qu'a connue la wilaya de Constantine, durant les premiers mois de l'apparition de la pandémie de Covid-19, a mis sous tension cet établissement hospitalier dédié à la prise en charge des patients. Le personnel médical avait peiné à garantir des bouteilles d'oxygène médical à tous les malades admis. Ce qui avait provoqué des protestations du personnel soignant au sein de l'établissement. "Nous avons enregistré une augmentation dans la capacité d'approvisionnement en oxygène médical de 40%, soit 31 000 litres. Des efforts draconiens ont été déployés pour améliorer les conditions de prise en charge des patients Covid-19 dans notre établissement. L'opération de réhabilitation dont a bénéficié le réseau d'oxygène nous a permis de rénover, notamment, le réseau du service de réanimation médicale qui a été trop sollicité durant les sept derniers mois. Cette réhabilitation nous a également permis de renforcer la capacité d'accueil du même service qui a été augmentée à 19 lits, une première depuis plusieurs décennies", a déclaré Tarek Mili qui a tenu à souligner que "des opérations de réhabilitation, de réfection de l'étanchéité et d'acquisition d'équipements médicaux, qui toucheront près de 80% des services de CHU Ibn Badis, seront lancées prochainement, afin de pouvoir assurer une meilleure prise en charge des malades et améliorer les conditions de travail du personnel médical". Inès Boukhalfa