La wilaya de Béjaïa connait une véritable « chasse aux maires » à en croire son président de l'Assemblée populaire (APW), Mehenni Haddadou, qui a évoqué, ce lundi, dans une déclaration à Liberté Web, une «campagne de représailles », née au lendemain des élections présidentielles du 12 décembre 2019, et qui s'est «accentuée» depuis le référendum sur la constitution du 1er novembre en cours, assure-t-il. La raison : leur position vis-à-vis de ces deux scrutins, affirme notre interlocuteur. Réagissant ainsi à la suspension du P/APC de Tichy, Hamid Aïssani, par le wali de Béjaïa, Mehenni Haddadou a fait savoir que quatre autres maires ont été également suspendus. Il s'agit des P/APC de Béjaïa (FFS), de Draâ El-Kaïd (indépendant), d'Oued Ghir (MPA) et de Taourirt Ighil (FLN). A ceux-là s'ajoutent, poursuit le P/APW de Béjaïa, les maires «poussés à la démission». Il cite, entre autres, les P/APC de Kherrata (FFS), de Ighil Ali (FFS), Sidi Ayad (FFS), Semaoun (FFS), Timezrit (FFS), Barbacha (PST), Tazmalt (indépendant). Certains d'entre eux « subissent (notamment) des pressions pour des erreurs de gestion », ajoute Mehenni Haddadou, qui rappelle que son parti, le FFS, milite depuis longtemps pour la dépénalisation de l'acte de gestion. Par ailleurs, et s'agissant des actions que compte entreprendre l'assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, après la suspension du P/APC de Tichy, notre interlocuteur a indiqué que «nous allons faire recours à toutes les voies légales pour réhabiliter notre maire dans ses droits». Pour rappel, la fédération du FFS de Béjaïa, qui rendait public un communiqué ce matin, a considéré que cette «cabale administrative et judiciaire enclenchée à l'encontre de notre maire constitue un acte d'intimidation et le prix à payer pour son engagement politique et son combat permanent contre la mafia locale». Mehdi Mehenni pour Rédaction Web