n Coup de tonnerre, avant-hier soir au Mouloudia d'Oran. Recrue phare du mercato mouloudéen, le défenseur central Hichem Belkaroui a été congédié par le président Tayeb Mehiaoui en raison d'un comportement jugé "inacceptable". Alerté sur un "pétage de plombs de l'ex-défenseur central au cours de la séance d'entraînement où il a commencé à insulter ses coéquipiers et à user d'un langage injuriant", le président du conseil d'administration de la SSPA-MCO a alors convoqué Belkaroui dans son bureau pour lui signifier la fin de son aventure sous le maillot rouge et blanc du club d'El-Hamri. "Effectivement, Belkaroui ne fait plus partie de l'effectif professionnel du Mouloudia d'Oran. Il a été coupable d'un comportement scandaleux qu'on ne pouvait tolérer, encore moins fermer l'œil dessus. Il a perturbé le bon déroulement de la séance d'entraînement de par son attitude insultante envers ses coéquipiers et ses entraîneurs. Et ma foi, nul n'est au-dessus de l'institution MCO. C'est pour cette raison que je l'ai convoqué dans mon bureau. J'ai récupéré le chèque qui était en sa possession et son contrat a été résilié pour faute grave", détaillait hier à la mi-journée le premier responsable du Mouloudia. Décidé à ne "jamais passer l'éponge lorsqu'il est question de discipline de groupe ou de manque de respect à l'institution MCO", Tayeb Mehiaoui compte d'ailleurs faire de Belkaroui un exemple. "C'est un signal fort lancé aux autres joueurs et à l'ensemble des sociétaires du club. Le MCO, en tant qu'institution et patrimoine oranais, est au-dessus de nous tous. Et en tant que premier responsable du club, je me dois d'être le garant du respect montré à l'institution et à son image de marque", soulignera encore l'ancien sénateur de la ville. Ne faisant, depuis hier, plus partie de l'effectif oranais, Hichem Belkaroui a également été soupçonné par ses responsables d'être à l'origine de la contestation du vestiaire et des multiples réclamations, en interne, à propos d'un éventuel retard accusé dans le payement des salaires. "Il voulait monter un putsch et incitait les joueurs à se révolter contre leur direction. Son éviction fera du bien à l'unité du vestiaire", estimait, à ce propos, une source interne. L'ancien joueur de l'ASMO n'aura ainsi été "mouloudéen" que durant un peu plus d'un mois. Le temps de s'entraîner sous la coupe de Bernard Casoni, puis de mettre tout le "board" du club d'El-Hamri d'accord sur "la nécessité de s'en débarrasser". Rachid BELARBI