Le collectif de défense des manifestants arrêtés le 5 octobre dernier a été informé, hier et sans grande surprise, du renvoi à l'audience du 1er décembre prochain du procès diligenté en l'encontre de 24 citoyens sortis commémorer les événements du 5 Octobre 88. Il s'agit de Megreb Abdelhafid (mineur), Missaoui Houria, Mezir Chahrazad, Dahmani Fettouma, Arab Meroua, Laïb Nassima, Khelaïfia Sadia, Tahrout Mohamed Reda, Benbouzid Mohamed Amin, Hadj Rabah Billal, Zaïdi Nazim, Mebtouche Hassan, Taleb Houdeyfa, Bali Cherif Abdelkader, Merouani Farès, Kebbouche Lyès, Amaouche Houssam-Eddine, Righi Djaber Abderrahmane, Allane Djamel, Missoum Mahieddine Abddelfettah, Damou Zaïd, Boukhetaya Islam, Yahyaoui Amine et Hamar Youcef. Me Rezazgui Nassima avocate de la défense a précisé que "les 24 manifestants dont il est question font partie des 42 citoyennes et citoyens arrêtés lors de la marche populaire du 5 octobre 2020". Aux côtés de Me Bouchachi, Me Aouicha Bakhti et Me Amour présents hier au tribunal de Sidi M'hamed, notre interlocutrice s'est dit "confiante" quant à l'issue du procès et espère "l'acquittement pur et simple" pour l'ensemble des mis en cause. Fetta Sadat, députée RCD, connue pour son soutien indéfectible aux détenus d'opinion, militants et acteurs du Hirak, a, pour sa part, soutenu que "le report du procès au 1er décembre prochain est une procédure tout à fait normale vu qu'il s'agit là de la première présentation devant le juge". Il convient de rappeler d'ailleurs que 42 manifestants ont été arrêtés le 5 octobre dernier et placés en garde à vue avant d'être présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed en date du 7 octobre 2020. Le procureur de la République avait alors renvoyé devant le tribunal 18 manifestants selon la procédure de comparution immédiate. Leur procès a eu lieu le 21 octobre dernier et a donné lieu à la relaxe de trois d'entre eux et une condamnation à six mois avec sursis pour les autres. Seul Mohamed Amine Belmokhtar sera maintenu en prison. Il a écopé d'un an de prison dont six mois fermes pour "atteinte à la personne du président de la République". Les 24 manifestants cités plus haut ont été, par contre, renvoyés devant le tribunal en citation directe. Des citations à comparaître devant le tribunal pour l'audience du 10 novembre 2020 leur furent remises. Ils sont, tout comme les autres, poursuivis pour de prétendus faits d'incitation à attroupement non armé (article 100 du code pénal) et violation des règlements pris par les autorités administratives (article 459 du code pénal).