Les procès de 16 activistes du mouvement populaire, programmés hier devant la section correctionnelle du tribunal de Sidi-M'hamed, ont été renvoyés à l'audience du 27 juillet prochain, avons-nous appris auprès de Me Fetta Sadat. Dans le premier dossier, sont poursuivis Tigrine Ouafi, Belamidi Lamouri, Toufik Hellati, Mahrouche Rabah, Bouhraoua Sid-Ahmed, Mouhoubi Hakim et Ras-El-Ma Kader. Ils ont été arrêtés lors de la marche du vendredi 13 septembre et présentés, 48 heures plus tard, devant le parquet qui a ordonné une mesure d'instruction. Le juge d'instruction les a placés, le jour même, sous mandat de dépôt, en retenant contre eux deux chefs d'inculpation : atteinte à l'intégrité du territoire national et actes susceptibles de porter atteinte à l'intérêt national, sur la base des dispositions des articles 79 et 96 du code pénal. Après près de quatre mois de détention à la prison d'El-Harrach, ils ont été mis en liberté provisoire le 2 janvier 2020. Dans la deuxième affaire, 9 hirakistes (Kaced Fateh, Bahloul Fateh, Alliche Rabah, Belkhir Mohamed-Amin, Bennour Redouane, Misraoui Walid, Hamza Walid, Ayad Houssemeddine et Kheloufi Yasser) sont accusés d'incitation à attroupement non armé. Ils ont été arrêtés pour leur participation à une manifestation de rue le samedi 7 mars. Après 24 heures de garde-à-vue, le procureur de la République près le tribunal de la rue Abane-Ramdane a décidé de les mettre sous contrôle judiciaire, en attendant leur procès au demeurant constamment reporté à cause du risque sanitaire lié à l'épidémie de coronavirus.