La situation épidémique liée au coronavirus progresse au quotidien et de façon inquiétante dans la wilaya de Béjaïa. La situation est très préoccupante et elle commence à faire peur. Chaque jour, le virus Covid-19 emporte des vies humaines et contamine d'autres. Pas moins de 13 décès, de 35 malades confirmés au scanner et de 77 malades suspects ont été enregistrés, ces dernières 24 heures, à travers toute la wilaya de Béjaïa, a indiqué le DSP de la wilaya de Béjaïa, Idriss Khoudja El-Hadj. "Nous avons enregistré 13 décès par la Covid-19 ces dernières 24 heures dans toute la wilaya. 5 décès au CHU de Béjaïa, 3 à l'hôpital de Kherrata, 2 à l'hôpital d'Amizour et 3 à l'hôpital de Sidi-Aïch", a-t-il détaillé. Pour les malades atteints du Covid-19 et ceux suspectés, il a signalé que "77 malades suspectés de contamination par la Covid-19 et 35 autres confirmés après scanner ont été enregistrés pendant la même tranche de temps". Avec cette progression exponentielle de la courbe de l'épidémie, la peur gagne la population de la région. Tous les lits des services Covid-19 des structures sanitaires de la wilaya sont complets. Les hôpitaux sont tous saturés et les malades admis nécessitent une oxygénation à haute pression. Aussi, le DSP n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme en direction de la population. "Ce sont des malades qui nécessitent une oxygénation importante de 60 à 70 l/mn", a lancé Khoudja El Hadj (voir notre édition du mardi dernier). Cette flambée de l'épidémie dans la région a été provoquée par le relâchement total de la population. De l'avis général des médecins, la population a favorisé la circulation du virus, en ne respectant pas les mesures de prévention (gestes barrières, la distanciation physique et le port de la bavette). Il est vrai que le wali de Béjaïa a pris, depuis le jeudi 5 novembre, un certain nombre de mesures interdisant l'usage des tables et des chaises dans les restaurants et cafés, les stades de proximité, les mariages, les bus remplis à 100% et les rassemblements, mais sans l'adhésion de la population, le virus continuera à circuler. "Nous sommes face à un problème de conscience avant tout. La population doit se rendre à l'évidence que le relâchement favorise la transmission du virus à grande échelle", ne cessent d'avertir les professionnels de la santé. En outre, la société civile est sollicitée à contribuer dans la lutte contre la propagation de l'épidémie par des actions de sensibilisation et de désinfection des lieux publics comme cela a été le cas lors de la première vague.