Depuis la rentrée scolaire, les 5 écoles primaires de la commune de Slim, 128 km au sud du chef-lieu de la wilaya de M'sila n'assurent toujours pas la restauration. Les cantines scolaires demeurent fermées et les élèves inscrits sont encore privés de leur repas de midi. Le conflit entre les fournisseurs et l'APC a donné lieu à ce retard qui pénalise les écoliers. Cette situation est intenable pour les parents d'élèves qui interpellent les autorités afin de trouver une solution au problème. Les enfants quant à eux se contenteront encore de rentrer chez eux le ventre creux en attendant l'ouverture des réfectoires. "C'était le seul repas de la journée", se plaint Mohamed, un élève de 5e qui réside au douar Kaf Ettoyour, à une vingtaine de kilomètres de l'école. "Je quitte la maison peu avant 7h00 du matin et je retourne à 13h00 et si je rate le bus, je dois rester jusqu'à 17h00 pour rentrer. Alors j'ai vraiment besoin de ce repas à la cantine", lance un autre élève du douar El-Karbouyia, village situé à 20 km de l'école. Même son de cloche pour les élèves des villages d'El-Krouniet et El-Khenegue, à 20 km pour le premier et 10 pour le dernier de cette école. Pour cet enseignant, la cantine pour les élèves de ces villages est plus qu'une nécessité, c'est une question de santé publique et garant de l'assiduité des élèves. En attendant de trouver une solution à ce conflit entre APC et fournisseurs, les élèves continuent à payer. Chabane BOUARISSA