Les neuf manifestants arrêtés le 1er novembre dernier, jour du référendum sur l'amendement de la Constitution, ont été acquittés, hier, par le tribunal de Bouira. Ces jeunes ont été appréhendés par les forces de l'ordre au cours des affrontements qui ont eu lieu le jour du vote dans plusieurs villes de Bouira, notamment à Haïzer, à Bechloul, et à Ras-Bouira, un quartier sis à quelques encablures du chef-lieu de wilaya. Ils ont été poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation dont, entre autres, "perturbation de l'opération électorale", "attroupement armé", "destruction des biens d'autrui et de l'Etat" et "violence contre les agents de police". À l'issue du procès qui s'est tenu la semaine dernière, le procureur de la République a requis une peine de deux ans d'emprisonnement ferme et une amende de 50 000 DA à l'encontre des neuf manifestants. Il faut souligner que deux de ces manifestants ont été placés sous mandat de dépôt au lendemain du référendum. Il s'agit de Laouari Mohamed et de Zarouri Saïd, qui ont quitté en fin de matinée d'hier le centre pénitenciaire situé à la sortie est de la ville de Bouira.