Résumé : Samra dénonce le raqy et espère voir arriver la police, mais celle-ci tarde. Elle retourne au "cabinet". Rédha est mal en point après cette séance. À la maison, Hacène le douche. Il a découvert qu'il a été brûlé cette fois. Il les montre à Nedjma. Il est déçu et choqué qu'elle puisse croire que la violence et la torture puissent le "guérir". Il voudrait l'emmener, mais Rédha refuse. Hacène pose une couverture sur Rédha. -Nous te laissons te reposer, lui dit-il. Tu n'es pas en état de parler et de prendre des décisions ! Samra, prépare-lui un jus de citron et un bon déjeuner. Si on le laisse décider, son enfant ne le connaîtra pas ! -Je vais rester avec lui, murmure Nedjma, mais Hacène la prend par le bras. -Yemma, laissons-le récupérer un peu ! Allons au salon. Le téléphone sonne, et Nedjma va répondre. C'est Fadhéla. -Comment cela s'est passé cette fois ? Est-ce qu'il a pu le chasser ? -Nous venons de rentrer ! J'ignore si ces deux séances sont suffisantes. Ma fille, ne t'en fais pas ! Inchallah, d'ici quelques jours, je t'appellerais pour te donner de bonnes nouvelles. -Yemma, j'ai dit à ma famille que Rédha était souffrant et qu'il était au pays, confie Fadhéla. Je ne pouvais pas leur mentir quand ils ont appelé pour savoir si j'avais bien reçu mes cadeaux ! Je leur ai tout dit. -Je te comprends. Prends soin de toi ma fille ! -Yemma, j'espère que vous ne tarderez pas. J'ai besoin de vous. J'ai peur... -Aie la foi ! Si Allah nous le permet, nous rentrerons bientôt. N'aie pas peur. Lorsqu'elle raccroche, elle croise le regard de Hacène. Il est très remonté contre elle. -Je sais que tu adores tes enfants et que si tu le pouvais, ce serait toi qui recevrais les coups ou qui serais brûlée, dit-il. Rédha a été éprouvé deux fois et je pense que c'est assez ! Je refuse qu'il y retourne. S'il lui arrive malheur, je m'en voudrai toute ma vie d'avoir manqué à mon devoir. Je n'en dormirai plus ! Elhadja, Rédha a besoin d'être soigné ! La violence aggravera son cas. Si tu le permets, nous allons l'emmener chez moi. Samra s'occupera de lui. Dès qu'il sera remis, nous déciderons quoi faire. S'il est réellement malade, il devra se prendre en charge. Là-bas, près de sa femme. Ils ont autant besoin l'un de l'autre. -Je sais. Merci de te soucier, mais mon fils restera ici, décide-t-elle. S'il part, c'est moi qui ne dormirais plus ! Je prendrais soin de lui ! C'est mon fils... Mon unique fils... -J'accepte de te le laisser si tu me promets de ne plus l'emmener chez ces charlatans. Nedjma hoche la tête. Dans le fond, elle est peinée. -Seule une mère peut savoir ce qu'il y a de mieux pour son enfant, affirme-t-elle. Je ne veux que son bien. Qu'il retrouve son esprit, qu'il soit maître de sa vie. Ne prends pas mal ce que je fais pour lui ! -Qu'Allah te guide. Hacène rejoint Samra qui a préparé du jus pour son frère. -À partir de maintenant, tu n'entres plus dans le jeu de sa vie, lui dit-il à voix basse. Si elle parle encore de l'emmener là-bas, tu me préviens. Je viens chercher Rédha. Nous le garderons le temps qu'il aille mieux. Il était mieux à son arrivée. Samra est du même avis que lui. Elle est toute aussi remontée que lui. Elle promet de l'appeler s'il y a quoi que ce soit. Elle ne se pardonnera jamais ne pas avoir aidé son frère au moment le plus difficile de sa vie. Hacène ne part pas sans avoir revu Rédha. -Le plus dur est derrière toi, lui dit-il. Tu ne retourneras plus jamais là-bas. Dès que tu seras en état de voyager, tu retourneras à Londres. Là-bas, ils ont de bons psychiatres, des traitements qui t'aideront. -Je sais. Merci frère. -Rédha, le meilleur des traitements est ta famille, lui rappelle Hacène. Tu manques à ta femme. Elle se fait un sang d'encre pour toi ! Rédha soupire, tout en pensant que si elle savait de quoi il en retourne réellement, elle ne s'en ferait plus et l'empêcherait de les approcher. Il doit impérativement changer pour sa famille. Il accepte d'être torturé, asphyxié, battu, de jouer avec la mort si cela peut le sauver de ce qu'il est ! (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.