À vocation essentiellement touristique, la ville tourne le dos à la mer en attendant la providence. Entre le plus beau massif forestier de la capitale et la Méditerranée, avec son éternel azur, Hammamet est une carte postale de rêve. Un bonheur pour ses 20 000 habitants qui continuent de rêver au mieux, même si le marasme peuple souvent leur quotidien. Il est vrai que cette commune ne dispose pas de ressources à même de générer des richesses. Elle ne peut compter que sur le développement du secteur touristique dans la mesure où la nature l'a bien gâtée. Pour le P/APC, Helali Djamel, la ville a effectivement des atouts. Malheureusement, elle ne peut concrétiser le moindre projet en raison du faible budget alloué par le Trésor public, qui ne peut couvrir que 7 mois de salaire des employés de la municipalité. “Avec un budget de 2,7 milliards de centimes, on ne peut même pas lancer un petit chantier sachant qu'on risque de ne pas honorer nos engagements”, fait-il remarquer. À la question de savoir pourquoi le dossier n'a pas été soumis au niveau de la wilaya, le maire répond que l'aménagement de la bande côtière est inscrit dans le cadre du réaménagement du PDAU des 57 communes d'Alger, ainsi que la réhabilitation de la côte algéroise qui s'étend de Bordj El Bahri à Aïn Benian (La Madrague). Un autre projet pourrait également contribuer au développement économique, en l'occurrence celui de la mise en valeur de la forêt de Baïnem. Pour rappel, le massif forestier qui domine cette localité constituait, durant la décennie noire, un véritable refuge pour les groupes terroristes activant dans la capitale. À présent que le problème est évacué, avec le retour au calme sur les lieux, la municipalité projette de réhabiliter la forêt en créant une animation commerciale, avec l'installation de petits restaurants, buvettes, cafétérias, etc. En bref, un lieu de repos et de détente avec vue imprenable sur la grande bleu. “Une telle activité est capable de générer beaucoup de richesses et, de là, contribuera à l'essor de la commune”, souligne le chef de l'exécutif. Parallèlement, l'aménagement de l'esplanade du front de mer, à l'instar des villes côtières concernées par le projet colossal de la wilaya, constituera une ressource sur laquelle s'articule l'économie de la commune. En attendant que ces projets soient réalisés et dont il est espéré une bouffée d'oxygène, l'APC s'apprête à lancer des chantiers non moins importants, à savoir le marché couvert et la réalisation de 100 locaux commerciaux inscrits dans le cadre du programme du président de la République. Toutefois, le P/APC est quelque peu déçu par le retard qu'accuse le dossier logement, notamment celui dont il avait l'aval de l'ancien wali d'Alger, Nourani, et qui prévoyait 300 logements dans la formule LSP. “Dès notre installation, notre premier souci était de soulager les familles confrontées au problème aigu du logement. Nous continuons à nourrir la même ambition. Ce projet nous le réaliserons Inchallah”, confie-t-il. A. F