Cinq militants du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) ont été acquittés, jeudi, par le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger. Il s'agit de Hakim Addad, activiste politique et membre fondateur de cette association, ainsi que d'Ould Ouali Nassim, Massinissa Aïssous, Djallal Mokrani et Hmimi Bouider, arrêtés le 4 octobre 2019 lors d'une manifestation à Alger, placés deux jours plus tard sous mandat de dépôt à l'établissement pénitentiaire d'El-Harrach, puis remis en liberté provisoire le 2 janvier dernier. Après dix renvois, leur procès s'est déroulé le 26 novembre, lors duquel, le procureur de la République a requis contre les cinq militants une année de prison ferme pour "incitation à attroupement et atteinte à la sûreté de l'Etat". "Ni faveur ni apaisement, juste le droit", a commenté Hakim Addad, à l'issue du délibéré rendu par le tribunal de première instance. "Injustice réparée, c'est le droit qui reprend ses droits", a soutenu, pour sa part, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme. Durant les mois des manifestations du vendredi, les militants du RAJ étaient particulièrement ciblés par les arrestations. Le président de cette association, Abdelwahab Fersaoui, a purgé six mois de prison pour "incitation à la violence et atteinte à l'unité nationale" avant d'être élargi en mai 2020. Le Comité national pour la libération des détenus a également annoncé la libération provisoire de Kaïs Ould Amar, après plaidoirie de sa défense le 2 décembre dernier devant la chambre d'accusation de la cour de Tipasa. L'étudiant a quitté la prison de Koléa, dans la soirée. Kaïs Ould Amar a été convoqué le 12 novembre dernier à la brigade de cybercriminalité de la wilaya de Tipasa, puis placé en garde à vue. Son domicile a été perquisitionné le lendemain. Après un long interrogatoire conduit par le juge d'instruction le 16 novembre, il a été placé en détention provisoire pour les mêmes chefs d'inculpation que les cinq militants du RAJ.