L'association Rassemblement, action et jeunesse (RAJ), visée par une campagne d'arrestations de ses membres, dont neuf, y compris son président Abdelouahab Fersaoui, sont en prison, ne compte pas céder devant la répression dont elle fait l'objet. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - L'association RAJ, amoindrie après l'incarcération de neuf de ses membres dont le président, a dénoncé, hier dimanche, la campagne qui cible ses militants et condamné la politique de la terreur contre les activistes engagés dans le mouvement populaire contre le système. Dans un communiqué de son bureau national, RAJ a dénoncé « la campagne de harcèlement et d'intimidation contre l'association et ses militants et militantes dont neuf sont en détention provisoire pour des chefs d'inculpation fallacieux ». L'association a rendu hommage à ses militants incarcérés à la prison d'El-Harrach, à savoir le président Abdelouahab Fersaoui, Tigrine Wafi, Boutata Karim, Kadi Ahcène, Aïssous Massinissa, Mokrani Djalal, Addad Hakim, Ouldouali Kamel et Bouider Ahmed, ainsi qu'à tous les détenus d'opinion. Ils sont poursuivis pour « atteinte à l'unité nationale » et « incitation à attroupement via les réseaux sociaux ». Dans son communiqué, l'association a condamné également « la poursuite de la politique de la terreur que le pouvoir mène contre les militants associatifs, syndicaux, politiques et des défenseurs des droits humains avec des dizaines d'interpellations injustes, suivies par des poursuites judiciaires arbitraires en toute violation des règles élémentaires du droit ». Les militants de RAJ ont affirmé qu'ils poursuivront leur combat avec la même ferveur, la même détermination et le même engagement militant. « Nous lutterons toujours et pacifiquement pour la dignité, pour l'Etat des droits, des libertés, pour une justice indépendante et un Etat social », ont-ils précisé. K. A.