Zéro tir cadré en quatre-vingt-dix minutes. Face à une JS Kabylie qui n'avait rien à voir avec ses glorieuses devancières des années fastes, le Mouloudia d'Oran n'a jamais inquiété le gardien de but Benbot, vendredi après-midi, au stade Ahmed-Zabana. Incroyable et implacable vérité : le keeper kabyle n'a eu aucun arrêt à faire tout au long de ce classique terne et sans éclat, conclu d'une tout aussi triste parité vierge. Mais plus que cet incontestable fait, c'est aussi et surtout la piètre qualité de jeu du onze mouloudéen qui a étonné les supporters au sortir de la retransmission télévisée de ladite rencontre. Du terrain, aucun signal positif n'est venu les rassurer. La prestation des coéquipiers du transparent Derrardja a, au contraire, estomaqué ceux qui espéraient voir un MCO dominant. Avant même le coup de sifflet initial, l'annonce du onze titulaire avait déjà fait grincer des dents. Le fait de laisser le meilleur joueur de la saison précédente, le défenseur central Boualem Mesmoudi, sur le banc de touche a surpris. La composition de l'équipe a par la suite étonné ceux qui suivent l'actualité de l'équipe. Sa manière de jouer et la copie rendue face à la JSK ont prolongé la stupéfaction des supporters au point de pointer immédiatement le doigt en direction de l'entraîneur Bernard Casoni, premier responsable technique des Rouge et Blanc. Il faut croire, à ce sujet, que les prestations fort décevantes de Benali, de Boutiche, de Derrardja et de Nekkache n'ont aucunement donné raison aux choix de l'entraîneur corse, qui avait tout faux pour cette première à domicile. Ce que le Mouloudia a produit vendredi le fragilise énormément. Tout comme il (re)met en lumière l'énorme contraste entre le salaire de certains joueurs et leurs prestations sur le terrain de la vérité.