Depuis dimanche à Alger où il séjournera le temps d'une quatorzaine obligatoire, règle de confinement oblige, l'entraîneur français Bernard Casoni est (presque) à pied d'œuvre. Son arrivée à Oran dépend désormais du feu vert des autorités sanitaires. Au Mouloudia, il trouvera un staff technique quasiment clés en main, avec la nomination d'Omar Belatoui au poste d'entraîneur-assistant et de Réda Acimi en sa qualité d'entraîneur des gardiens de but. À Oran, Casoni retrouvera surtout deux de ses anciens "lieutenants" lorsqu'il était sur le banc du MCA, le milieu de terrain Walid Derrardja et l'avant-centre Hichem Nekkache. De quoi lui faciliter énormément la tâche puisqu'il n'aura, non seulement aucune difficulté à "pénétrer" le vestiaire, mais bénéficiera aussi de deux relais sur le terrain. Le fait d'avoir déjà un vécu avec Derrardja et Nekkache, conjugué au remodelage quasi intégral du onze mouloudéen avec cette vague de huit recrues estivales, évitera, de plus, à Bernard Casoni d'être en face d'un "bloc soudé" avec, comme toujours en pareil cas, la possibilité d'un rejet collectif au cas où la greffe ne prendrait pas en raison, notamment, d'une méthodologie qui ne ferait pas l'unanimité en interne. Son expérience de la pression populaire au MCA aidera, également, beaucoup l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille dans la perspective de se fondre dans ce contexte oranais assez spécial, notamment en cette période de grandes tensions entre l'actuelle direction et la majeure partie du public. L'avantage de connaître la Ligue 1, ses particularités, ses bizarreries et ses pensionnaires constituera, en outre, un atout non négligeable pour Casoni qui n'aura, ainsi, aucune mauvaise surprise à déplorer ou aucun temps d'adaptation à réclamer. Le grand handicap qu'il n'a pas connu au MCA et avec lequel il devra, en revanche, s'accommoder à Oran sera, enfin, l'absence du bouillonnant public mouloudéen, principale force de frappe de l'équipe à Zabana. Du moins, le temps du huis clos imposé par les mesures sanitaires propres à cette boulimique pandémie mondiale.