La commission d'organisation des compétitions interclubs qui se réunira cette semaine ne peut pas perdre de vue que la délégation béninoise avait largement la possibilité de se déplacer à Alger via la compagnie Air France, comme l'ont fait du reste les officiels du match. Le représentant du Bénin en Ligue des champions d'Afrique, Buffles de Borgou, ne s'est pas déplacé vendredi en Algérie pour rencontrer pour le compte du match retour le MC Alger. Selon les responsables du club béninois, la délégation n'a pas pu se rendre à Alger en raison de l'indisponibilité des vols entre les deux pays. Dans un communiqué publié vendredi sur son site officiel, la CAF a indiqué que "dans le cadre du premier tour préliminaire de la Ligue des champions de la CAF Total 2020-2021, le match retour entre MC Alger (Algérie) et Buffles FC de Borgou (Bénin), initialement prévu vendredi 4 décembre 2020 à Alger, ne se jouera pas à la date prévue. Selon les responsables du Buffles FC de Borgou, le club n'a pas pu se rendre à Alger à temps, en raison de l'indisponibilité des vols entre les deux pays. Le cas sera soumis à la commission d'organisation des compétitions interclubs et de la gestion du système d'octroi de licences de clubs qui prendra une décision. Le match aller joué au Bénin le week-end dernier s'est terminé par un match nul 1-1". Le MCA doit donc attendre le verdict de la CAF pour savoir s'il est qualifié par forfait ou s'il doit jouer la rencontre retour à une autre date fixée par la CAF. Cependant, la commission d'organisation des compétitions interclubs, qui se réunira cette semaine pour prendre une décision finale dans cette affaire, ne peut pas perdre de vue que la délégation béninoise avait largement la possibilité de se déplacer à Alger via la compagnie Air France en transitant par Paris, comme l'ont fait du reste les officiels du match (arbitres, délégué et commissaire du match...) qui étaient bel et bien présents à Alger. La direction du MCA avait produit à ce titre toutes les autorisations nécessaires pour permettre à la délégation béninoise d'atterrir à Alger. Il suffit de jeter un coup d'œil sur le programme des vols de cette compagnie pour savoir qu'il existe pratiquement un vol par jour au tarif de 355 euros. Or les Béninois n'ont pas utilisé cette option, préférant provoquer sciemment le forfait. Leur requête aujourd'hui auprès de la CAF ne vise visiblement pas à reprogrammer le match (chose qui est possible) mais d'éviter les sanctions de la CAF dans le cas d'un forfait. En effet, dans son chapitre 11 intitulé "forfait et renonciation de jouer", la CAF prévoit de sévères sanctions : "En cas de forfait d'une équipe, sa fédération sera responsable des conséquences financières et autres à déterminer par la commission interclubs et/ou le jury disciplinaire de la CAF. Toute équipe qui déclare forfait ou renonce à jouer le match retour après avoir joué le match aller sur son propre terrain doit rembourser à la fédération de l'équipe visiteuse une indemnité forfaitaire de 15 000 dollars USD destinée à réparer le préjudice subi par le club hôte. Un forfait déclaré pendant le tour préliminaire entraîne, outre la perte du droit d'entrée, une amende de 5000 dollars US." La CAF précise aussi : "Toute équipe déclarant forfait au cours de la compétition après l'établissement du calendrier sera interdite de participation à toutes les compétitions interclubs de la CAF pour les deux prochaines éditions qui suivent l'édition de son forfait." C'est dire que la direction du MCA doit se défendre dans ce dossier, sous peine de se voir rouler dans la farine et surtout de devoir jouer une rencontre que l'équipe a réglementairement gagnée sur tapis vert.