La commission intersectorielle, installée le 12 mai dernier pour la mise en œuvre de ce plan de relance, a dévoilé ses premières mesures. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a fait de la relance du sport solaire et universitaire une des principales priorités de son plan d'action. En effet, les milieux scolaire et universitaire constituent un véritable réservoir en matière de jeunes talents, capables de renforcer les rangs des différentes sélections nationales. Dans ce sens, une commission intersectorielle (ministère de la Jeunesse et des Sports, ministère de l'Education nationale et ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique) a été installée le 12 mai dernier pour la mise en œuvre de ce plan de relance. Cette dernière vient de rendre public son plan qui s'articule autour de mesures urgentes et immédiates, ainsi que des mesures à court et à moyen terme. Selon un document du MJS consulté par Liberté, parmi les mesures urgentes, "le lancement de l'opération pilote 500 écoles dans les 48 wilayas : cette dernière consiste à faire bénéficier les élèves de 500 écoles primaires identifiées, notamment dans les zones d'ombre, à raison de 10 écoles par wilaya, d'installations sportives qui relèvent du MJS, situées à proximité des écoles précitées, et d'une heure et demie de cours d'EPS par semaine dispensés dans ces installations par les techniciens du sport relevant du secteur en binôme avec les enseignants de l'éducation nationale. Cette opération, qui comprend l'équipement de ces 500 écoles en kits pédagogiques, permettra de mettre à profit les quelque 6 000 installations sportives de proximité, ainsi que l'expertise des techniciens du ministère de la Jeunesse et des Sports chargés en parallèle de former leurs binômes enseignants de l'éducation nationale ; l'organisation de festivals : deux grands festivals sont programmés : le festival national des écoles en sports collectifs (filles et garçons) (mini-foot, mini-basket, mini-volley et mini-handball) et les festival pour le sport individuel (athlétisme, jeux d'échecs, tennis de table, judo et natation) sous l'égide des deux ministères. Ces joutes vont regrouper plus de 3 000 élèves du primaire et toucheront toutes les écoles des 48 wilayas". Le MJS table aussi sur l'organisation de "jeux sportifs nationaux scolaires et universitaires : impliquant plus de 3 000 élèves du cycle primaire et près de 7 000 athlètes des cycles moyen, secondaire et universitaire, ces manifestations devront se dérouler en trois phases et culmineront avec l'organisation de la fête de l'indépendance et de la jeunesse". Et "l'introduction du sport dans les campus universitaires : au moyen d'un programme d'animation sportive comprenant des tournois et des festivals sportifs intra et inter-campus toutes disciplines confondues". Pour ce qui est des mesures à moyen et court terme, "le MJS axe son plan sur la pédagogie, à travers l'augmentation du volume horaire consacré à l'EPS dans les établissements scolaires (deux séances de 1h30 dans le secondaire et le moyen, au lieu d'une séance de 2h hebdomadaire et 2 séances de 1h30 par semaine au lieu d'une séance hebdomadaire de 45 minutes). La relance des classes sport/études au niveau national en fonction des pôles de développement sportif. Le renforcement et la généralisation de l'expérience du Lycée sportif national de Draria et de ses annexes en réactivant les projets des lycées sportifs prévus à Ouargla, à Béchar, à Oran, à Béjaïa, à Sétif et à Constantine, conformément à la carte nationale des pôles de développement sportif. La valorisation de la pratique sportive dans le cursus universitaire à travers : la réservation d'un créneau horaire pour la pratique sportive, la mise en place d'un système de bonification de la pratique sportive (moyenne annuelle) au profit des étudiants et étudiantes sportifs dans le cursus universitaire et, enfin, établissement d'une attestation MJS-MERS (de la pratique sportive) remise solennellement aux étudiants et étudiantes sportifs". Le MJS estime enfin, selon le document, que "le plan de relance du sport scolaire et universitaire s'appuie aussi sur la mutualisation des infrastructures, par le décloisonnement intersectoriel et la juxtaposition (rapprochement) de la carte des infrastructures sportives relevant du MJS à celle des établissements scolaires par commune et par wilaya, mais aussi la réhabilitation des espaces de cours de récréation d'écoles et d'établissements scolaires en espaces sportifs adaptés. L'encadrement pédagogique : il sera renforcé par le biais de la formation des enseignants du cycle primaire, mais aussi et surtout par l'encadrement des diplômés des différents instituts du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il est aussi important de préciser qu'un groupe d'experts se penchera sur l'étude de cas des 45 000 licenciés en sciences et technologies des activités physiques et sportives (Staps) pour justement combler le déficit en encadrement de l'EPS dans le cycle primaire. Et le financement : le financement de la relance du sport scolaire et universitaire sera soutenu par l'augmentation du prélèvement sur les frais de scolarité et l'accroissement des budgets publics destinés aux sports scolaires et universitaires".