Alors que Yanis Hassani — disparu le 1er décembre dernier du village d'Ighil Mouhou, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, puis retrouvé sans vie vendredi dernier — venait à peine d'être inhumé dans la douleur et la consternation, lundi 7 décembre, que le parquet de Drâa El-Mizan en charge de l'enquête révèle les premières conclusions de l'autopsie pratiquée par le médecin légiste sur le corps du petit enfant. Dans son communiqué rendu public avant-hier en début de soirée, le parquet de Drâa El-Mizan a expliqué que l'autopsie pratiquée par le médecin légiste, sur ordre du procureur de la République, a révélé, au titre des premières conclusions, que "la mort résulte d'une pression externe sur le muscle profond du côté gauche du cou et d'une fracture osseuse de la C4 de la colonne vertébrale conduisant, ainsi, à une suffocation mécanique qui a conduit directement à la mort". Dans le même communiqué, le parquet précise que "les autres blessures visibles sur le corps avaient les caractéristiques de plaies post mortem avec supposition que celles-ci soient liées à des morsures d'origine animale". Dans son communiqué, le parquet ne lève pas entièrement le voile sur cette affaire. Bien au contraire, il confirme qu'aucune piste n'est désormais écartée, y compris, bien sûr, celle d'un assassinat. C'est, sans doute, la raison qui explique la poursuite de l'enquête comme l'affirme le parquet de Drâa El-Mizan qui a conclu son communiqué en précisant que "l'enquête préliminaire est toujours en cours". En effet, si l'autopsie du médecin légiste a permis de déterminer scientifiquement que la mort du petit Yanis résulte d'une "pression externe sur le muscle profond du côté gauche du cou et d'une fracture osseuse d'une vertèbre...", il reste certainement aux enquêteurs de déterminer l'origine de cette pression externe ainsi que de cette fracture. Et là, bien sûr, même l'origine humaine n'est pas à exclure. D'autant plus que le parquet a précisé que les autres blessures visibles sur le corps ont les caractéristiques de plaies post mortem qui seraient liées à des morsures d'origine animale. Avec ces éléments d'enquête, l'hypothèse la plus plausible est que le petit Yanis est mort avant d'avoir été la proie des animaux. Mais à quoi donc serait due cette mort ? S'agit-il d'un assassinat ? Si c'était le cas, quel pourrait être le mobile ? Autant de questions qui demeurent encore sans réponse et qui continuent de tarauder les esprits, notamment des habitants de ce petit village d'Ighil Mouhou où la population a toujours du mal à se remettre de cette tragique affaire.