Le procès en appel du député démissionnaire Khaled Tazaghart et de l'ancien policier Zahir Moulaoui, condamnés, le 2 juillet dernier, à six mois de prison avec sursis et à une amende de 50 000 DA, par le tribunal correctionnel de Béjaïa, s'ouvrira demain, dimanche 13 décembre, à la cour d'appel de la ville des Hammadites. Pour rappel, les deux activistes du mouvement populaire né le 22 février 2019 ont été jugés en comparution immédiate, au lendemain de leur arrestation par la police au centre-ville de Béjaïa, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre part à un rassemblement de soutien avec leurs camarades Yanis Adjlia, Merzoug Touati et Amar Beri, dont le procès était programmé pour le même jour, soit le mercredi 1er juillet 2020. En effet, l'ex-député du front El-Moustakbel s'est fait arrêter par la police à la place de la Liberté d'expression Saïd-Mekbel, alors que son camarade Zahir Moulaoui a été embarqué aux abords du palais de justice. Conduits au commissariat central de Béjaïa, ils seront auditionnés sur un procès-verbal, avant d'être placés en garde à vue jusqu'au lendemain. À l'issue de leur présentation devant le parquet, ils seront jugés pour "incitation à attroupement non armé, publication pouvant porter atteinte à l'intérêt national, mise en danger de la vie d'autrui durant la période du confinement sanitaire". Contestant le jugement prononcé à leur encontre par le tribunal de première instance, les deux mis en cause décident alors d'interjeter appel près la cour de Béjaïa. À noter que pas moins d'une douzaine d'arrestations ont été opérées le même jour, parmi les manifestants venus exprimer leur solidarité avec les trois activistes du Hirak incarcérés au centre pénitentiaire d'Oued Ghir. Néanmoins, sur les douze personnes interpellées par la police, sept ont été relâchées après leur audition, alors que cinq autres ont fait l'objet de poursuites judiciaires. Outre les deux militants jugés en comparution immédiate, Khaled Tazaghart et Zahir Moulaoui en l'occurrence, trois autres activistes, Hassan Yahiaoui, Meziane Mahdi et Nordine Djoulane, ont, quant à eux, bénéficié d'une citation directe. Ces trois derniers mis en cause ont été poursuivis pour le seul chef d'inculpation "incitation à attroupement non armé".