Trois matchs sans la moindre victoire, deux petits points grappillés sur neuf possibles, une attaque inexistante qui n'a pas inscrit le moindre but jusque-là et une défense passoire qui prend trois buts à domicile en 90 minutes, un tableau noir qui inquiète de plus en plus les dirigeants de la JSK. Si les poulains de Youcef Bouzidi avaient affiché un semblant de regain de forme, la semaine passée, en déplacement chez le Mouloudia d'Oran, voilà que tout l'édifice kabyle s'est écroulé comme un château de cartes face à la fringante équipe belouizdadie qui s'est offert une belle ballade de santé face à un onze kabyle visiblement pétrifié face à leur éternelle "bête noire", le CRB. Et dire que les visiteurs auraient même pu corser aisément l'addition si ce n'était la riposte héroïque de l'infortuné gardien Benbot auteur de plusieurs sauvetages miraculeux tout au long de la partie. Pourtant, le revenant Bouzidi a reconduit pratiquement la même équipe alignée, une semaine auparavant à Oran, et ce, à un élément près puisque le Libyen Tubal, par ailleurs mal inspiré, a été rappelé à la hâte pour suppléer l'absence de Boulahia non encore remis d'une blessure à la cheville contractée face au MCO. De plus, l'on a la nette impression que cette équipe de la JSK est en train de cultiver un certain complexe d'infériorité face au CRB et les premières appréhensions ont apparu sur le rectangle vert dès les premières escarmouches ébauchées par les attaquants algérois qui ont pris l'adversaire à la gorge et auraient pu ouvrir aisément le score dès le premier quart d'heure de jeu par le joueur de couloir gauche Hais (6') et surtout l'avant-centre Bellahouel (13'). Même après les deux premiers buts inscrits par le CRB peu avant la demi-heure de jeu sur deux grosses erreurs de concentration de la charnière centrale kabyle, le même Benbot avait réussi à chiper une balle de but au remuant béninois, Koukpo, (31') avant de dégager miraculeusement du pied un tir puissant de Bellahouel peu avant la pause (44'). C'est dire que la défense kabyle, qui n'avait pourtant pas encaissé le moindre but lors des deux premiers matchs de la saison, aura vécu le calvaire et pris de l'eau de toutes parts. Et si le compartiment offensif a encore montré toutes ses limites face à la cage, c'est la passivité de l'arrière-garde kabyle qui a surpris de nombreux observateurs et exaspéré un grand nombre de supporters kabyles qui semblent désormais bien préoccupés par une situation aussi alarmante de leur équipe favorite. Si la déception est réellement de mise au sein du club kabyle après un tel naufrage, voilà que l'on n'a même pas eu droit à la moindre explication de la part du staff technique kabyle ou de la direction du club, car tout le monde s'est malheureusement muré dans un silence inquiétant qui en dit long sur le marasme actuel qui règne au sein de la maison kabyle. Et si les Canaris ont bien de la peine à retrouver leurs marques, il n'en demeure pas moins que, fort heureusement, ce championnat-marathon de 38 journées ne vient que de commencer, et il appartient aux responsables de la JSK de remobiliser les troupes en urgence pour tenter de stopper l'hémorragie et de remettre le train sur les rails avant que la situation ne vire au vinaigre.