La représentante spéciale par intérim du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Stephanie Williams, a condamné jeudi les "campagnes dangereuses sur les médias sociaux" visant le Forum du dialogue politique libyen (FDPL). De nombreux Libyens sont opposés au choix par l'ONU des participants à ce Forum, tandis que d'autres mènent une campagne féroce contre le processus lui-même. Une campagne qui s'intensifie de jour en jour, poussant Mme Williams à réagir. En effet, cette prise de position succédait à une réunion virtuelle sur le forum qui s'est tenue du 7 au 15 novembre à Tunis, la capitale tunisienne, pour discuter d'une feuille de route politique en vue d'instaurer une paix durable dans ce pays déchiré par la guerre. En réunissant 75 Libyens représentant le spectre social et politique de la société libyenne, ce rendez-vous a débouché sur la création du comité juridique du FDPL, lequel sera chargé de travailler sur les arrangements nécessaires pour les prochaines élections nationales, a rappelé Mme Williams. Celles-ci se tiendront le 24 décembre 2021, a précisé dans un communiqué la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), dirigée par Mme Williams. La Manul a également noté que ces campagnes sur les médias sociaux "ont été utilisées comme des armes pour cibler activement tout le processus du FDPL en diffusant des informations trompeuses et erronées". Des rumeurs ont d'ailleurs circulé sur ces réseaux sociaux et qui accusent les délégués au dialogue de Tunis de toucher des pots-de-vin pour orienter leurs choix et votes en faveur de certaines personnes, aux fins de mettre en place un gouvernement libyen unifié. Ce qui n'a pu être prouvé par l'ONU, qui mène une ultime bataille pour sortir la Libye de presque une décennie de guerre.