Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vient de fixer par arrêté la date des vacances d'hiver de l'année universitaire 2020-2021. Elles auront lieu du 30 décembre 2020 au soir au samedi 2 janvier 2021 à 8h. Cette décision pose la question sur les motivations qui sous-tendent le maintien même du calendrier des vacances. Car, au moment où les étudiants de la première année viennent à peine d'entamer leurs cursus en système hybride (mi-enseignement à distance et mi-présentiel), le 15 décembre dernier, d'autres étudiants en post-graduation n'ont toujours pas retrouvé les bancs de l'université. Quelles en sont les raisons ? Pour des considérations sanitaires ? Autant d'interrogations dans ce contexte de persistance de la crise sanitaire à l'origine, comme pour d'autres secteurs, de l'éloignement des étudiants des campus durant neuf longs mois. "La pandémie de coronavirus a été bien maîtrisée durant cette rentrée universitaire", nous a-t-on assuré. Toutefois, selon le sous-directeur de l'informatique et des statistiques au niveau de l'Office national des œuvres universitaires (Onou), Chérif Mouloud, le secteur de l'enseignement supérieur a enregistré 1 100 cas de Covid-19, notamment parmi le personnel, et 197 au sein de la communauté estudiantine depuis le 23 août. Mais globalement, "la reprise de l'année universitaire était acceptable par bien des aspects, qu'il s'agisse de la restauration, de l'hébergement et du transport", selon le département de M. Benziane. La mise en place du système d'enseignement par groupes a permis la maîtrise à grande échelle de la situation sanitaire, a affirmé, en outre, notre interlocuteur, ajoutant que le secteur a décidé de mettre en œuvre 60% seulement des capacités du transport, en adéquation avec le nombre d'étudiants. Malgré la contrainte de la Covid, la gestion des œuvres sociales a été aussi marquée par des conditions d'hébergement "acceptables", en ce sens que les résidences universitaires ont accueilli un peu plus du tiers, soit 36% du nombre total des étudiants. Pour le sous-directeur de l'Onou, l'application stricte du protocole sanitaire est à l'origine du faible nombre de cas de contaminations enregistrés au sein des personnels et des étudiants, durant la première période allant du 23 août au 14 décembre et ce, jusqu'à la création d'une plateforme numérique destinée à assurer l'enregistrement et le suivi en temps réel de la propagation de la Covid-19 au sein de la communauté universitaire.