La plupart des directeurs d'enseignement moyen (DEM) de la wilaya de Béjaïa, constitués en association, observent depuis hier une grève illimitée. Ils ne comptent reprendre le travail qu'après satisfaction de leurs revendications portées devant la tutelle locale. Une partie d'entre eux a organisé, dans la matinée d'hier, un rassemblement dans l'enceinte même de la Direction de l'éducation de la wilaya de Béjaïa. En marge du rassemblement, le secrétaire général de l'Association des directeurs d'enseignement moyen de la wilaya de Béjaïa (Adem-WB), Anani Hassen, a indiqué que l'écrasante majorité de ses collègues a suivi le mouvement de grève. "Ils sont quelque 93 directeurs des établissements du cycle moyen sur les 158 exerçant à travers la wilaya à avoir adhéré à la grève, soit la majorité d'entre eux", s'est-il félicité. La liste des grévistes a été déposée au niveau de la Direction de l'éducation, a confirmé Tahar Aït-Saïdi, le vice-président de l'association et directeur d'un CEM à Akbou. Il faut rappeler qu'une réunion de conciliation entre les membres de l'association et le directeur de l'éducation (DE) s'est tenue le 27 décembre dernier, mais chacune des parties avait campé sur ses positions pendant les trois heures de la rencontre. D'où le maintien de la grève illimitée dans la majorité des établissements du cycle moyen de la wilaya."Nous reprochons au DE son approche clientéliste dans la gestion des affectations", lance M. Aït-Saïdi. Dans la déclaration de ladite association, nous avons, en effet, dénoncé la démarche du DE, qui a procédé, selon eux, à "un mouvement parallèle des DEM au mépris des prérogatives de la commission paritaire et des textes en vigueur". Autres griefs retenus par les directeurs contre le DE : "Le non-respect de la réglementation en vigueur dans la gestion des conflits, la politique de clientélisme et de favoritisme dans la gestion des affaires de la DE, l'approche improvisée et approximative dans la lecture des circulaires relatives à l'organisation de la scolarité et la campagne, jugée immorale, injustifiée orchestrée contre l'Adem pourtant dûment agréée et représentant l'écrasante majorité des DEM." Nous précisons que toutes nos tentatives d'avoir la version de la Direction de l'éducation ont été vaines.