Malgré leur importance socioéconomique, plusieurs projets d'infrastructures routières sont à l'arrêt en raison principalement du manque de financement. C'est en substance ce qui ressort des déclarations du ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, qui, répondant jeudi aux questions orales des sénateurs, a déclaré que les chantiers des projets d'autoroutes à l'arrêt seront relancés dès la disponibilité de l'enveloppe budgétaire. Citant l'autoroute reliant le port d'Annaba à la wilaya de Guelma dont les travaux avaient débuté en décembre 2014, Farouk Chiali a indiqué que ledit projet est lié à deux principaux projets, le premier concerne l'autoroute reliant la wilaya de Guelma à l'autoroute Est-Ouest sur 35,7 km. Avec un taux d'avancement des travaux de 20%, 30% pour l'aménagement de la route et 12% pour les ouvrages d'art, ce projet accuse un retard dû essentiellement, selon le ministre, au manque de crédits de paiement (CP), aux problèmes techniques et géotechniques survenus lors des opérations de réalisation, ainsi qu'aux obstacles relatifs au transfert du couloir réservé à la réalisation du projet. Pour ce qui est du 2e volet du projet, à savoir l'autoroute reliant la wilaya d'Annaba à l'autoroute Est-Ouest, s'étendant sur une distance de 30 km, le ministre a indiqué que l'étude y afférente avait été inscrite dans le cadre du projet sectoriel de l'année 2009. Cependant, cette étude, qui en est à sa dernière phase, ne sera prête qu'après la levée des réserves soulevées par la Caisse nationale d'équipement pour le développement (Cned) qui relève du ministère des Finances. Répondant à une autre question relative au projet de l'autoroute Ténès-Chlef, Farouk Chiali a précisé que le projet, s'étendant sur 54 km, inclut deux volets, à savoir Ténès-Bou-Ismaïl qui s'étend sur 32 km et dont l'étude est en cours de finalisation. Les travaux seront lancés dès la disponibilité de l'enveloppe budgétaire, a-t-il ajouté. Quant au deuxième volet concernant l'autoroute Est-Ouest qui s'étend sur 22 km, le ministre a rappelé que ce projet a débuté en 2015 et les travaux ont atteint un taux de 54%. Le retard accusé dans la réalisation de ce projet est dû à la révision des études préliminaires. Tous les projets cités par le ministre dans son intervention au Sénat ont comme point commun la contrainte du financement. La situation aurait été moindre si le problème se limitait juste aux projets cités par le ministre dans son intervention. En effet, plusieurs projets autoroutiers à l'échelle du pays sont à l'arrêt. À Béjaïa, le lancement de la dernière section Amizour-Béjaïa (PK11-PK00) de la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif (Bouira) est renvoyé aux calendes grecques. Le coût des travaux à réaliser sur cette partie d'autoroute, dont la consistance est essentiellement faite d'ouvrages d'art, est évalué à 40 milliards de dinars. Le DTP a annoncé, en décembre dernier, le report, par les pouvoirs publics, du financement du programme. Lancé en 2013, le projet de réalisation de la pénétrante à l'autoroute Est-Ouest devant relier Tizi Ouzou à Djebahia (wilaya de Bouira), sur une longueur de 48 km, est toujours en souffrance. Autre projet en souffrance : la pénétrante autoroutière Djendjen-El-Eulma devant relier les wilayas de Jijel et Mila sur une distance de 45 km. Ce projet continue de subir des entraves avec notamment des créances impayées.
