Le secrétaire d'Etat américain adjoint pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, David Schenker, va inaugurer aujourd'hui le siège du consulat des Etats-Unis dans la ville sahraouie occupée Dakhla, selon les médias marocains, après son passage jeudi à Alger, où il a réaffirmé que la résolution du conflit entre le Maroc et le Sahara occidental passe par des "négociations (qui) doivent être menées dans le cadre du plan d'autonomie marocain" et non pas via un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, comme dicté dans l'accord de paix onusien de 1991. "Il est attendu demain dimanche (aujourd'hui) l'inauguration du consulat temporaire des Etats-Unis d'Amérique dans la ville de Dakhla, où des préparatifs sont en cours", a rapporté le quotidien arabophone al-Ayam 24, précisant que le siège de cette représentation sera ouvert en présence du chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita et du P-DG de la Fondation américaine pour le financement du développement international, Adam Bohler. M. Schenker est arrivé hier dans la ville occupée sahraouie Laâyoune, où il s'est rendu entre autres au siège de la Mission des Nations unies pour le référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minursro), a indiqué l'agence de presse marocaine MAP. Pour rappel, le président américain sortant, Donald Trump, a signé le 10 décembre dernier un décret reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, rompant brutalement avec des décennies de diplomatie américaine qui s'inscrivait dans le cadre onusien pour le règlement du conflit au Sahara occidental. Cette reconnaissance est décidée concomitamment avec l'acceptation par Rabat de la normalisation de ses relations avec l'occupant israélien de la Palestine. En dehors des alliés marocains des monarchies du Golfe, cette décision a provoqué la désapprobation de la communauté internationale qui espère que le nouveau président américain Joe Biden annule le décret signé par son prédécesseur, même si cela paraît peu probable.