Le procureur de la République près le tribunal de Bordj Bou-Arréridj a requis, hier, six mois de prison ferme assortie de 20 000 DA d'amende à l'encontre de 6 activistes du hirak, dont 5 femmes, poursuivis pour "attroupement non armé" et "outrage à un corps constitué". Le verdict est attendu pour le 1er février 2021 sans placement sous mandat de dépôt des prévenus, selon Me Zine Boukhari. La plaidoirie de la défense s'est essentiellement articulée sur le fait que les mis en cause ont été lésés, car leur arrestation et le procès sont éminemment politiques, et méritaient donc d'avoir une plaidoirie politique. Le collectif des avocats de la défense ont aussi, lors de leurs interventions respectives, souligné que le dossier se base sur des faits qui remontent aux marches du Hirak et que les prévenus n'ont fait qu'exprimer leur refus de la politique du fait accompli et participer à une marche populaire pacifique. "Tout cela est garanti par la Constitution algérienne et les droits universels", a soutenu Me Zine Boukhari, membre du collectif des avocats de la défense. "Ces femmes, âgées de 31 à 63 ans, sont les perles des marches du mouvement populaire. Elles étaient toujours nobles et sages", dira un jeune avocat à sa sortie du tribunal.