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Salaires indécents et statut précaire
Les contractuels de la DAIS en colère
Publié dans Liberté le 12 - 01 - 2021

Ils sont plus de 240 000 qui ntouchent l'indécent salaire de 5 400 DA. Une insuportable injustice qui dure pour certains depuis 24 ans. En colère, ils multiplent les actions de contestation, mais leur voix ne trouve pas d'échos.
C'est sous une pluie battante que de nombreux contractuels relevant du Dispositif d'activité d'insertion sociale (DAIS) ont observé, hier matin, un sit-in devant le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine à Alger. Au total, ils sont plus de 240 000 à travers le territoire national à subir une grande injustice qui dure pour certains depuis 24 ans : un salaire d'à peine 5 000 DA ! C'est pourquoi, ils ont tenu à protester en interpellant le président de la République pour leur rendre leur "dignité d'Algériens" en espérant un décret comme cela avait été le cas pour ceux de l'Anem. "Pensez- vous qu'il est possible de mener une vie décente en touchant un salaire ou une indemnité ou peu importe le qualificatif de l'ordre de 5 000 DA ?", s'indignent certains protestataires au visage fermé contenant difficilement leur colère.
Venus de quatorze différentes wilayas du pays, ils ont tenu à dénoncer "les promesses non tenues de la ministre de la Solidarité" qui, selon leurs affirmations, "leur a demandé de lui faire confiance et lui donner le temps pour régler le problème". "Mais un an après, leur situation n'a pas changé d'un iota", déplorent-ils. Entre- temps, la crise s'est bien accentuée avec la pandémie faisant du quotidien d'un bon nombre d'Algériens un véritable enfer.
"Nous occupons plusieurs emplois dans plusieurs secteurs dont la santé, l'éducation, les APC, l'intérieur, etc. Nous sommes dans les administrations, dans les cantines scolaires, agents de sécurité avec des différents niveaux d'instruction (diplômés et non diplômés). Nous sommes bien utiles à la société et à notre pays. Comment peut-on nous traiter comme une quantité négligeable ?", s'interrogent nos interlocuteurs dont certains avaient du mal à contenir leur émotion tant leur souffrance était "vive et profonde".
Ces catégories relevant du Dispositif d'activité d'insertion sociale (DAIS) et ex-AIG (Allocation d'intérêt général), soumis au pointage, donnent beaucoup de leur temps et de leur personne en travaillant de 8h du matin jusqu'à 15h en percevant la modique indemnité de 5 460 DA. "Très peu d'entre nous ont été régularisés. Il reste la majeure partie d'entre nous et nous sommes plus de 240 000 à continuer à subir toutes les humiliations", s'insurgent-ils. Une situation difficile à soutenir pour beaucoup d'entre eux au fil des ans. "Notre quotidien se dégrade chaque jour davantage. Ils veulent faire de nous tous des mendiants. C'est tellement injuste", témoignent-ils.
La colère de certains d'entre eux était très perceptible et ils avaient de la peine à la contenir : "Nos droits sont complètement bafoués et en plus, ils nous envoient les services de sécurité qui viennent nous dire sur un ton menaçant que nous n'avons rien à faire ici et que les rassemblements sont interdits." Le désespoir grandissant, certains protestataires nous ont fait part de leur inquiétude aussi bien pour le présent que pour leur avenir.
Ils songent particulièrement à leur retraite qui, en réalité, n'en est pas une. "Après avoir travaillé toute une vie, je vais me retrouver sans retraite. J'aurai droit à peine à la maigre prime de vieillesse de 3 000 DA. Alors, autant mourir tout de suite plutôt que de finir sa vie dans la misère la plus absolue et surtout avec le regret d'avoir servi son pays avec autant de dévouement pour finir sur une note d'ingratitude et d'abandon..."

Nabila Saïdoun


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