Au cours d'un point de presse sur les préparatifs de la campagne de vaccination contre la Covid-19 animé, hier après-midi, le directeur de la santé et de la population (DSP) d'Oran, Abdennacer Boudaa, a indiqué que "le lieu de stockage du lot de vaccins qui sera octroyé à la wilaya d'Oran est tenu secret, pour des raisons sécuritaires évidentes. Il n'y aura qu'un seul lieu de stockage et des mesures sécuritaires seront prises". L'intervenant a expliqué que la wilaya table sur un plafond de 10 000 doses de vaccin bien que pour l'instant, aucune information officielle n'ait été fournie sur ce quota précis ainsi que sur la date de démarrage de la campagne de vaccination. S'agissant des préparatifs, la vaccination devrait débuter dès la fin du mois en cours et s'étalera probablement sur plusieurs mois. Concrètement, le DSP a annoncé que "60% de la vaccination se fera au niveau des EPSP, les principaux hôpitaux d'Oran, les 50 polycliniques et 160 salles de soins selon les besoins, mais la vaccination n'est pas obligatoire". Il faudra une organisation sans faille pour opérer cette vaccination qui concernera prioritairement les personnels soignants devant se faire vacciner sur leur lieu de travail, les personnels et fonctionnaires exerçant dans des secteurs sensibles (police, pompiers, enseignants, etc.) puis les franges de la population à risque, tels les plus de 65 ans et les malades chroniques. Pour les besoins de la campagne de vaccination, 306 agents de vaccination et 136 médecins généralistes seront mobilisés, avec la possibilité d'opérer la vaccination au Centre des conventions d'Oran (CCO), en cas de pression sur les hôpitaux. Mais l'enjeu de taille auquel doivent faire face les responsables locaux : le transport des vaccins en provenance de l'Institut Pasteur dans le strict respect du maintien de la chaîne du froid. "Si la chaîne du froid est rompue, c'est tout le lot de vaccins qui sera inutilisable. Le stockage et la conservation doivent être à moins 20°, et s'il n'y a pas d'encombrement sur les lieux de vaccination, on espère vacciner jusqu'à 300 personnes par jour", a expliqué le DSP. La logistique s'avère des plus importantes d'autant que la vaccination est en deux prises, à 21 jours d'intervalle Pour l'heure, on estime que 15 à 20% de la population à Oran ont été contaminés par le virus.