Résumé : Samia est bouleversée en apprenant qu'une jeune fille a été enlevée. Elles parlent des conditions inhumaines dans lesquelles elles vivent au maquis. Nadia reçoit une lettre anonyme. Anissa joint Nedjmeddine pour le mettre au courant, il la rassure, les voisins sont tous dans la sécurité. Demain, ils aviseront... Le lendemain, lorsqu'elle sort de l'appartement, elle n'est pas surprise de le trouver entrain de l'attendre. Nedjmeddine a les traits tirés. Elle en déduit qu'il a passé la nuit à surveiller l'entrée du bâtiment ! -Je nous croyais en sécurité, lui dit-elle. -Bonjour, d'abord ! Oui, vous l'êtes. Si cela peut te rassurer, je n'ai pas passé la nuit ici. Je viens d'arriver, précise-t-il. Je ne voulais pas te voir ailleurs. -C'est toujours risqué pour toi. Pour moi... Tu pouvais appeler. On aurait discuté tranquillement. -Tu me manquais, je voulais voir ton beau visage. -Hum, je crois que tu voulais me tester, voir si j'abandonnerais mon travail, après ces menaces. Comme tu le vois, dit-elle en se tenant droite devant lui, je ne fuirais pas. Tu es rassuré ? -Avec toi, on ne peut pas savoir. -Tu veux quoi ?, l'interroge-t-elle. -Je voudrais que nous nous marions vite, je ne supporte pas l'idée que tu puisses être en danger et que je sois loin de toi. -Je ne demande pas mieux. Organise-toi avec ta famille et je me charge de la mienne. Reconnais le, tu avais peur qu'on m'enlève et que tu te retrouves seul, c'est ça ? -S'il t'arrive quoi que ce soit, je ne me le pardonnerais pas. J'ai fait le serment de t'aimer et de te protéger, lui rappelle-t-il. Depuis que tu m'as parlé de cette lettre, je n'ai plus toute ma tête. Est-ce que tu peux aller la chercher ? Je vais enquêter et voir si d'autres femmes en ont reçu la même. Anissa lui confie son cartable, puis retourne à l'appartement. Nadia ne veut pas la lui donner. -Je vais porter plainte contre "X". Je l'apporterais moi-même. -Comme tu veux... Anissa s'empresse de rejoindre Nedjmeddine et lui rapporte que Nadia passerait plus tard. -Même sans sa plainte, je vais demander à mes collègues s'ils n'en ont pas reçu. Allez, je t'accompagne. Ils marchent côte à côte. Anissa surprend parfois son regard circulaire et s'accroche à son bras. -Si on s'en prend à moi et que tu me défends, tu seras mon héros, dit-elle. Nedjmeddine, tu ne devrais pas être aussi inquiet. J'ai la mémoire des visages. Si tu me montres les terroristes de la région, je saurais les reconnaître. Je me mettrais à l'abri au moindre danger. -Le vrai danger est ta beauté, répond Nedjmeddine. N'importe qui voudrait t'enlever. Moi, le premier. Si tu acceptais de mettre le voile, tu te ferais moins remarquer, et je me ferais moins de soucis. -Tu peux m'avoir sous les yeux chez toi quand tu veux. Fixe une date, entends-toi avec mon oncle. Moi, je suis prête à partager ta vie. -Je le fais tout à l'heure. Passe une bonne journée. -Je t'appellerais pour en savoir plus. Il attend qu'elle soit à l'intérieur pour retourner au commissariat où il fait le tour des bureaux pour savoir s'ils ont eu vent de lettres de menaces envers les citoyens, et plus précisément les femmes quel que soit leur domaine d'activités. Leurs réponses le rassurent. Il va à son bureau et avant de se mettre au travail, il appelle l'oncle d'Anissa et ils décident d'une date rapprochée. Il ne lui parle pas de la lettre de menaces, au téléphone. -Est-ce que ta famille est au courant ? -Je vais envoyer Djalil pour les informer. Je pense qu'on se passera de la fête au village. On fera une toute petite réception ici ou à Oran! Je n'ai plus de patience. L'oncle Hamid tient aussi à ce que sa nièce se marie rapidement. Il ne se fera plus de soucis pour elle si elle est avec son mari. Nedjmeddine appelle Djalil et lui explique ce qu'il attend de lui. Djalil promet de prendre la route dans l'heure qui suit... (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.