Résumé : Nedjmeddine est venu pour clarifier les choses. Il parle de rompre et la presse de contacter l'académie si elle renonce au poste. Anissa refuse, elle tente encore de lui expliquer qu'elle a peur pour eux. Nedjmeddine l'informe qu'il a demandé à être muté. Anissa est soulagée, ils vont apprendre la bonne nouvelle à son oncle. -Alors toi, s'écrie Sarah, tu souffles le chaud et le froid. Le pauvre, je le plains, il ne saura jamais sur quel pied danser avec toi. Il y a longtemps qu'il est reparti ? -Oui. -Tu es sûre de toi cette fois ? -Bien sûr, il est venu, c'est tout ce qui compte. Je retourne à Chlef dans deux semaines, juste deux ou trois jours avant de commencer à enseigner, confie Anissa. Je reviendrais pour notre mariage. Tu viendras, n'est-ce pas ? -Je ne le raterais pour rien au monde. Appelle- moi de temps à autre, la prie Sarah. S'il te plaît, garde un œil sur Djalil. Depuis qu'il est reparti, je ressens un grand vide dans ma vie. Anissa le lui promet. Elle ne tarde pas à rentrer à la maison et ajoute quelques affaires dans la valise. Elle a acheté de petits cadeaux pour Nedjmeddine. La veille de son départ, son oncle Hamid la rejoint dans sa chambre pour lui parler. Même s'il partage sa joie, il est un peu triste. Il l'avertit qu'elle n'a plus le droit à l'erreur ni même de revenir en arrière. -Dans deux semaines, on aura fini de tout organiser, je ne veux pas de nouveaux problèmes. -Oui, ne t'en fais pas, tu n'entendras que de bonnes nouvelles, promet-elle. Merci de me supporter. Je crois qu'ils n'ont pas tort quand ils ont dit que j'ai été trop gâtée. -Appelle-moi chaque jour, tiens-moi au courant sur tout, lui demande-t-il. Si tu te sens en danger, ne sors pas. Si Nedjmeddine ne pourra pas te ramener, je viendrais te chercher. -Inchallah que tout se passera bien. Je te rappelle que je cohabiterais avec d'autres enseignantes, dit Anissa. Je ne sortirais jamais seule et je ne traînerais pas en dehors des heures de travail. -Bonne chance ma fille, qu'Allah te protège. Le lendemain matin, elle part très tôt à Chlef. Elle arrive à l'appartement et y trouve Nadia. -Bonjour, bienvenue. J'espère que tu as fait bon voyage. -Oui, il y a eu des contrôles routiers. D'un côté, c'est rassurant, dit Anissa. Mais je ne te cache pas que j'avais peur de tomber sur de faux barrages. -Inchallah que ça n'arrivera jamais, dit Nadia. Ta chambre t'attend, je l'ai aérée ce matin. -Je vais m'installer. Nadia lui tient compagnie alors qu'elle déballe ses affaires et les range dans la petite armoire. -Tu n'as pas de famille ici ? Juste ton fiancé ? -Non, mon mari, rectifie Anissa. Nous sommes déjà mariés à la mairie et fêterons notre mariage dans quelques semaines. -Vous vous aimez vraiment ? Ce n'est pas un mariage arrangé, n'est-ce pas ?, demande Nadia avec une lueur de jalousie dans le regard. -Oui, j'ai eu le coup de foudre, dit Anissa, depuis le premier jour. -Tu en as de la chance. J'espère qu'elle durera longtemps. -Oh ! J'espère qu'avec ton regard noir, tu ne vas pas nous porter malheur, s'écrie Anissa sur le ton de la plaisanterie. Et toi, est-ce que tu as quelqu'un ? -Oui, mais nos familles ne s'entendent pas, lui confie Nadia, très triste. Et la hache de guerre, je crois qu'ils ne l'enterreront jamais. Le bonheur n'est pas pour moi. En fait, je n'attends plus rien de la vie, ils nous l'ont gâchée.
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