Le tribunal correctionnel de Bordj Bou-Arréridj a rendu, jeudi 21 janvier, son verdict dans les procès des frères de Laâlami, Brahim, Moussa et Yasser, et de leur ami Mourad Chelliga, tous jugés pour "outrage et violence sur fonctionnaires et institutions de l'Etat". Les trois mis en cause ont été reconnus coupables et condamnés à huit mois de prison ferme. Interpellés le 8 septembre 2020, les trois accusés ont été jugés le 15 janvier dernier dans des procès individuels au cours desquels le parquet avait réclamé une peine de 3 ans de prison ferme et une amende de 500 000 DA. À la barre, les inculpés ont rejeté les charges retenues contre eux en expliquant avoir simplement exercé leur droit d'exprimer leur opinion et ont réagi à une violation de leur droit de circuler. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe pour des faits qui, ont-ils affirmé, n'avaient aucun caractère délictueux. Juste après le verdict, Me Zine Boukhari a déclaré que les condamnés feront appel de ce jugement qu'ils trouvent sévère. "Ce genre de poursuites judiciaires qui durent depuis des mois ne peut apaiser les esprits", a soutenu Me Zine Boukhari. Le même tribunal avait prononcé, la veille, des acquittements dans le procès de 7 autres hirakistes (Saâd Iratni, Toufik Bouguerra, Abderrachid Kerrouche, Touama Sofiane, Boulezaz Mohamed, Abderrahmane Beztot et Mouloud Kertache), jugés le 13 janvier dernier, poursuivis pour "exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l'intérêt national", "partage de documents sur Facebook", "incitation à attroupement" et "outrage au Président et à corps constitué". Le procureur de la République près le tribunal de Bordj Bou-Arréridj avait requis une peine de 12 mois de prison ferme assortie de 100 000 DA d'amende à l'encontre des 7 activistes du Hirak.