L'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) semble se rapprocher d'une solution pour l'épineux problème qui la mine depuis des années déjà. Comme attendu, une négociation avec ses créanciers que sont les banques est la première démarche contenue dans le plan de relance de cette entreprise. Dans un bref entretien à l'APS, le président-directeur général de l'Eniem, Mustapha Chaoui, a indiqué que la dette à long terme de l'Entreprise auprès de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) sera rééchelonnée dans le cadre du plan de redressement et de relance envisagé par les pouvoirs publics. La démarche de rééchelonnement de la dette de l'entreprise auprès de la BEA, et qui avoisine les 4,4 milliards de dinars, s'accompagnera "d'une période de détente de 3 années pour donner un nouveau souffle à l'entreprise", a ajouté le P-DG. Mustapha Chaoui, nouvellement installé à la tête du groupe électroménager, a soutenu que "la banque demeure un partenaire dont l'entreprise, en situation de crise, a besoin", ajoutant que "le principe de l'accompagnement est acquis dans le cadre de ce plan de redressement et de relance". En attendant de définir les modalités de ce rééchelonnement et rassurer la banque sur l'opportunité d'ouverture de nouvelles lignes de crédit au profit de l'entreprise, le P-DG de l'Eniem a indiqué que son entreprise présentera comme garantie "l'hypothèque de son patrimoine actif". Outre le rééchelonnement de sa dette auprès de la BEA, Mustapha Chaoui a indiqué que l'autre démarche qu'entreprendra la nouvelle direction dans le cadre de ce même plan est "la recherche et la concrétisation de contrat de partenariat avec des partenaires locaux ou étrangers dans l'objectif de se conformer aux dispositions du nouveau cahier des charges de la filière électroménagère qui exige un certain taux d'intégration des produits", faisant savoir que des contacts ont été déjà lancés dans ce sens avec certains groupes dont, entre autres, Condor, Iris et Brandt. Le partenariat, selon le P-DG, permettra à l'entreprise d'"intégrer les nouvelles technologies pour être compétitive et pouvoir se placer sur le marché". Les produits Eniem, a-t-il expliqué, utilisent encore la technologie dite de "froid statique", consommatrice d'énergie, aux taxes élevées et qui fait augmenter le coût de production, et le défi est d'intégrer les nouvelles technologies pour basculer vers celle dite "Go Frost", plus économique. "Nous sommes obligés de suivre l'évolution du marché et d'aller vers la compétitivité de nos produits pour pouvoir les placer", a-t-il ajouté. En attendant la mise en place de son plan de relance, Mustapha Chaoui a souligné que, pour l'heure, "l'objectif premier est la reprise de l'activité de l'entreprise avec le peu de matière première dont elle dispose et l'accompagnement des pouvoirs publics, et des différents partenaires". Abordant la question de l'annulation du chômage technique décidé par l'ancienne direction en décembre dernier et qui a été soulevée par les travailleurs de l'entreprise, le P-DG s'est engagé à le faire dès la prochaine réunion du conseil d'administration de l'entreprise. R. E.