L'impératif de faire face aux défis sécuritaires a été souligné lors du 34e sommet ordinaire de l'Union africaine (UA), dont les travaux par visio-conférence ont pris fin dimanche à Addis-Abeba. "Au cours de nos débats, il a été relevé à diverses reprises que la volonté et les efforts actuellement mobilisés pour bâtir une Afrique solide dans ses fondations sont menacés d'être sapés dans diverses régions du continent par le défi sécuritaire", a relevé le nouveau président de l'Union africaine, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, dans son allocution de clôture des travaux. Le successeur du président sud-africain Cyril Ramaphosa à la présidence de l'UA a cité dans ce sens "la prolifération des groupes armés locaux et étrangers, ainsi que la montée en puissance des groupements terroristes auteurs de viols, de massacres, de destructions des écosystèmes et de pillage de richesses naturelles en Afrique centrale, particulièrement en République centrafricaine, dans l'est et le nord-est de la RDC, dans la zone sahélo-saharienne, ainsi que dans le sud du continent au Mozambique". "Ces défis constituent une vraie menace pour la paix, la sécurité et la stabilité du continent", a ajouté M. Tshisekedi, notant que l'assemblée des chefs d'Etat et gouvernement de l'UA a souligné "la nécessité d'éradiquer ces phénomènes et d'imposer coûte que coûte la paix". Dans le "souci de cultiver la paix", le président congolais a relevé "une la volonté de dégager des solutions innovantes qui prônent le règlement pacifique des différends entre Etats pour notamment apporter des pistes de solutions". Les dirigeants de l'UA se sont également penchés lors de leur sommet sur la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l'organisation panafricaine avec un focus sur le rapport intérimaire présenté par le président rwandais Paul Kagame, mandaté en juillet 2016 par les dirigeants africains de conduire le processus de réforme institutionnelle. Les travaux de la 34e session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA se sont ouverts samedi par visio-conférence à Addis Abeba, sous le thème "Arts, culture et patrimoine : des leviers pour construire l'Afrique que nous voulons".